Alain Juppé a tranché. Face à une candidate qui "croit en l'évidente inégalité des races", il "voterait socialiste". Un choix personnel, exprimé dans un post publié le 2 février sur son blog.Le candidat à la primaire UMP pour la présidentielle 2017 s'en prend en effet au Front national et à sa tête de liste dans le Doubs pour le second tour de la législative partielle, Sylvie Montel."Son arrivée aux responsabilités nationales n’apparaît plus tout à fait comme une hypothèse d’école. Ce serait à mes yeux une catastrophe pour notre pays. Il faut donc faire barrage au FN", écrit-il. Mais, "ce n’est pas pour autant que je vais m’engager dans un front républicain qui scellerait une alliance avec le PS", nuance l'ex-Premier ministre."Ni, ni" ?Cette ligne de conduite apparaît cependant minoritaire au sein de l'UMP, comme pour 67% des électeurs de droite en faveur du "ni, ni", selon un sondage, nous rappelle Julien Cholin. Plusieurs ténors, à l'instar de Bruno Le Maire ou de Laurent Wauquiez, refusent en effet de choisir entre le PS et le FN.L’UMP doit se prononcer ce mardi 3 février à 18 heures, à l'issue de son bureau politique. La numéro 2 du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet, défend pour sa part un "front républicain".Le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis a de son côté affirmé que ne pas appeler à voter PS constituerait une "faute morale" de la part de l'UMP.