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Vidéo Complément d'enquête. Vaccinés contre les vaccins

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Complément d'enquête. Vaccinés contre les vaccins
Complément d'enquête. Vaccinés contre les vaccins Complément d'enquête. Vaccinés contre les vaccins

Les autorités sanitaires s'alarment du recul de la vaccination en France. Qui sont ces parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants, au risque de se mettre hors la loi ? "Complément d'enquête" sur une défiance croissante.

Le 7 janvier, un couple a été condamné à deux mois de prison avec sursis(Nouvelle fenêtre) par le tribunal d'Auxerre pour avoir refusé de faire vacciner ses enfants contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), ce qui est obligatoire en France(Nouvelle fenêtre). Le "refus de se soumettre à l'obligation vaccinale" peut être puni de six mois de prison et 3 750 euros d'amende.

La vaccination recule(Nouvelle fenêtre) dans l'Hexagone : moins 12% en quatre ans. La couverture vaccinale y est la plus faible d'Europe pour l’hépatite B (74%) et la rougeole (89%). Ce serait la cause d'une recrudescence de cette maladie qui avait presque disparu. L’INVS, l'Institut national de veille sanitaire, a alerté sur sa résurgence(Nouvelle fenêtre) après une flambée épidémique en Alsace. A Berlin, lieu de départ de l'épidémie, un bébé de 18 mois est décédé.  

 Un mouvement "antivax" à l'influence grandissante

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, s'est inquiétée à plusieurs reprises de l'ampleur de ce "mouvement de défiance envers les vaccins". Face à l'influence croissante du courant antivaccination ou "antivax", les autorités sanitaires martèlent un discours à la fois anxiogène (sur les conséquences de la non-vaccination) et rassurant (sur l'absence de danger des vaccins). Est-il difficile d'obtenir un faux certificat de vaccination(Nouvelle fenêtre) ? Les journalistes de "Complément d'enquête" ont fait le test.

Pour(Nouvelle fenêtre) ou contre (Nouvelle fenêtre)la vaccination ? Les parents réfractaires ne manquent pas d'arguments : adjuvants(Nouvelle fenêtre) aux sels d'aluminium(Nouvelle fenêtre) accusés de provoquer des inflammations musculaires, vaccin contre l'hépatite B(Nouvelle fenêtre) suspecté d'accroître le risque de sclérose en plaques (une enquête a conclu à un non-lieu(Nouvelle fenêtre) en janvier 2016), vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole, non obligatoire en France) soupçonné un temps de favoriser l'autisme (un lien de cause à effet invalidé par une étude(Nouvelle fenêtre))... Certains se demandent si les laboratoires n'auraient pas organisé la pénurie de vaccins pédiatriques de 2015.

Deux accidents graves pour 100 000 injections

Les effets indésirables graves sont chiffrés à 2 cas pour 100 000... Il sont rares, mais peuvent s'avérer catastrophiques. Irène Bénéfice a rencontré les parents du petit Livio, handicapé à 80%. Dès la première injection vaccinale, il développe une très forte fièvre. Aussitôt après le rappel des vaccins, il est hospitalisé dans le coma. Pour ses parents, la responsabilité des vaccins Infanrix et Prevenar est évidente.

Une enquête d'Irène Bénéfice, Julien Pelletier et Brigitte Delahaye, diffusée dans  "Complément d'enquête. Vaccins, médicaments, médecins : la défiance"(Nouvelle fenêtre) le 25 février 2016.

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