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Le Dakar 2013 à la loupe (3/3) : de Cordoba à Santiago

Le money-time du Dakar 2013 arrive. Tout le monde est fatigué après dix jours de course mais il ne s'agit pas de mollir pour les prétendants à la victoire finale. Si tout va bien, elle se jouera jusqu'à La Serena, à la veille de l'arrivée dans la capitale chilienne.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
 

 

Cordoba – La Rioja (10e étape / mardi 15 janvier)
Dans rallye-raid, il y a rallye. A Cordoba, ce mot va prendre tout son sens. Théâtre de l'épreuve argentine en WRC, ce haut-lieu est incontournable dans le sport-automobile. Le Dakar y remet les roues avec délice. "C'est une partie qu'on connaît bien sur les hauts plateaux, explique David Castera, directeur de la course. Ça me fait toujours penser à l'Irlande. On alterne le rapide et le plus lent. C'est du pur pilotage." Vu le profil, c'est une étape pour Carlos Sainz, double champion du monde des rallyes, sauf que son buggy deux roues motrices n'est pas le plus adapté pour ces spéciales rapides sur piste. Les pilotes au pied lourd devront toutefois faire attention à la météo andine qui pourrait rendre glissantes certaines parties de la spéciale. En raison de l'étroitesse des pistes et du gros écart de vitesse entre les meilleures voitures et les motards amateurs, ASO a prévu des "autoroutes" à deux voies. Par deux fois il y aura des parcours parallèles pour les motards afin que les dépassements soient sécurisés entre les différents véhicules qui cohabitent sur un Dakar.

La Rioja – Fiambala (11e étape / mercredi 16 janvier)
Le début du triptyque final avec les classiques dunes blanches de Fiambala. "On ne répond de rien, ça dépend de la météo." L'an dernier, la pluie avait rendu le sable dur et l'étape facile. Et vlan ! Même si les orages s'en mêlent, David Castera ne sera pas démuni.  "Du coup, on a rajouté des kilomètres et des dunes. On a concocté une petite excroissance sur le tracé qui ne sera pas forcément décisive mais qui, évidemment, rallonge la difficulté donc les efforts et les galères potentielles. De toute façon, ce sont souvent les conditions  météo qui font le niveau de difficulté de Fiambala, reprend Castera. L’an passé il a plu la veille du passage du rallye et du coup, le sable était relativement porteur, rendant l’étape plus facile que prévu. Pendant les recos de cette année, on s’est pris une tempête de sable et il faisait 35 degrés ! Il y a toujours des météos très bizarres ici." Mais s'il fait chaud, il y en a qui vont souffrir…

Fiambala – Copiapo (12e étape / jeudi 17 janvier)
Retour au Chili et à Copiapo, l'un des fiefs du Dakar sud-américain. Retour sur ces grands toboggans de sable où des surprises peuvent se produire. "Le Dakar n'est pas terminé, assure Castera. Il faudra encore un peu d'énergie pour ces dernières spéciales." Passage de la frontière et de la Cordillère des Andes oblige, les premiers motards vont quitter Fiambala sur les coups de 4h15. Une montée à 4000 m d'altitude puis une liaison sur un plateau de 200 km. La spéciale ne démarrera elle qu'à 10h00 pour 319 km. "Ce sera plus difficile que ce que vous avez connu, prévient Castera. Il y aura beaucoup de sable et des parties assez cassantes. Ça va encore rentrer tard au bivouac." Si le sable est le même que les années précédentes, le tracé est neuf. Et ça change tout… "Avec le recul, maintenant qu’on a fini (les reconnaissances, ndlr) depuis deux mois, je me dis qu’elle va être plus compliquée que ce que pensais en la traçant sur les cartes." Une confidence de Castera à Jean-François Kerckaert que les concurrents devraient prendre très au sérieux.

Copiapo – La Serena (13e étape / vendredi 18 janvier)
Les côtes du Pacifique approchent. Son brouillard matinal, la "camanchaca", sera lui bien présent et oblige le Dakar à partir assez tard pour des raisons de sécurité (les hélicoptères sont cloués au sol jusqu'à ce que les nuages se dissipent, ndlr). L'étape se découpe en deux spéciales (441 km au total). La première partie a lieu dans les dunes où le sable constitue un dernier piège. "Le début d’étape peut faire une dernière sélection, pense Castera, surtout quand on considère les kilomètres accumulés (7900)." La seconde partie est plus roulante sur des pistes en pierre. "A La Serena, on en aura fini avec les difficultés de ce Dakar", assure Castera. Sauf casse mécanique dans la dernière étape, les vainqueurs du Dakar seront donc connus à l'arrivée au bivouac.

La Serena – Santiago (14e étape / samedi 19 janvier)
630 km au menu de cette dernière étape mais seulement 128 km de spéciales pour en finir avec cette cuvée 2013 pimentée. "Le café gourmand" selon Etienne Lavigne partira à 20 km de Valparaiso, la perle du Pacifique, pour un dernier run sans difficulté mais où le spectacle est attendu. Vitesse, glissades et sauts seront le cocktail du jour. Rendez-vous est pris au parc fermé à Santiago pour tous les concurrents. Dimanche, les "héros" seront fêtés Plaza de la Constitucion, face au Palais de la Moneda, lors de la cérémonie des podiums.

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