Sur les réseaux sociaux, casser des radars est aujourd'hui devenu une fierté. Effet probable de la limitation à 80 km/h sur la plupart des routes secondaires entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Le nombre de radars vandalisés a en effet été multiplié par quatre, par rapport au premier semestre 2017, passant de 100 à 400. En Saône-et-Loire, par exemple, la vitre d'un radar a été recouverte de peinture à la bombe et ne peut plus flasher les automobilistes qui dépassent la vitesse autorisée.Les dégradations s'accentuentAu bord de la départementale, le maire ne compte plus le nombre de dégradations ayant visé l'appareil, et les choses ont tendance à s'accentuer ces derniers temps. Selon le maire, il y avait une douzaine d'accidents graves sur cette route chaque année avant l'implantation du radar. Depuis que l'appareil est là, seulement trois en neuf ans. Mais pour certains habitués, ce radar est vécu comme un piège. Dégrader un radar est un délit, les vandales risquent cinq ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende. Les réparations sont prises en charge par des fonds publics. Les routes françaises comptent aujourd'hui plus de 2 500 radars fixes.