Sur cette porte, un tag injurieux : "Local sioniste, raciste". Des slogans qui réclament la mort d'Israël. C'était il y a quelques mois, à l'université Tolbiac, à Paris. Ces locaux saccagés sont ceux de l'Union des étudiants juifs de France (UEFJ). Aujourd'hui, ils s'inquiètent d'une montée alarmante de ces actes antisémites. "Malheureusement, depuis plusieurs mois, on observe une multiplication de dégradations à caractère antisémite dans les universités", déplore Sacha Ghozlan, président de l'UEFJ.Une cellule spéficique au ministère de l'ÉducationDans une tribune publiée sur sa page Facebook, Édouard Philippe dénonce une hausse de 69% des actes antisémites, avec 386 d'entre eux recensés entre janvier et septembre dernier. Sont comptabilisés les homicides, incendies, dégradations, violences, menaces et injures antisémites. Et quand l'agression devient plus grave, impossible de l'oublier, selon ce jeune étudiant. Adolescent, Natabane Chetboune a été frappé avant de se faire voler son portable et son blouson. Face à ces agressions, le gouvernement annonce la création d'une équipe spécifique au ministère de l'Éducation. Elle sera chargée dès la mi-novembre d'aider les enseignants confrontés à des actes antisémites.