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L'Académie française s'émeut du développement du "franglais"

L'institution chargée de défendre la langue française enjoint les pouvoirs publics à mieux respecter la loi Toubon et "les invite eux-mêmes" à se conformer à ce texte de 1994.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Académie française, le 25 juillet 2019. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

"L'Académie française n'a jamais été hostile à l'introduction et à l'usage de termes étrangers. Mais aujourd'hui elle se montre gravement préoccupée par le développement du franglais." L'Académie française a demandé, jeudi 21 novembre, aux pouvoirs publics de mieux respecter la loi Toubon de 1994 sur la défense de la langue.

Les violations répétées de la loi Toubon dénaturent notre langue, autant par l'invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu'ils entraînent de sa syntaxe.

L'Académie française

dans un communiqué adressé à l'AFP

"Fidèle à la mission qui lui a été confiée de veiller sur la langue française et de la défendre, l'Académie alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi", a souligné l'Académie. 

Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l'opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d'être la langue vivante et populaire que nous aimons.

L'Académie française

dans un communiqué adressé à l'AFP

Dernière femme accueillie à l'Académie française, la philologue Barbara Cassin avait profité de son discours inaugural sous la Coupole pour fustiger en octobre pour fustiger le "global English" et plaider pour le plurilinguisme. "Nous voulons contribuer à fabriquer une Europe résistante, qui refuse de s'en tenir à cette non-langue de pure communication qu'est le global English", avait déclaré l'académicienne. "Nous refusons que nos langues, celles que nous parlons, le français, l'anglais lui-même (celui de Shakespeare, d'Emily Dickinson ou de Churchill), deviennent de simples dialectes, à parler chez soi", avait-elle ajouté.

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