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Trois nouvelles prisons annoncées à Riom, Valence et Beauvais

La construction de trois nouvelles prisons devrait être validée jeudi, annonce mercredi le ministère de la Justice, confirmant une information de La Croix. Les nouveaux établissements devraient ouvrir en 2015 pour en remplacer sept autres. Mais le mode de financement en "partenariat public-privé" est critiqué par l'Observatoire international des prisons, et par la ministre de la Justice elle-même.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

L'annonce intervient une semaine après la publication d'un rapport accablant sur la prison des Baumettes à Marseille, révélant une nouvelle fois la situation calamiteuse des prisons françaises. Le gouvernement prévoit la construction de trois nouvelles prisons à Riom (Puy-de-Dôme), Valence (Drôme) et Beauvais (Oise). Ces projets devraient être validés jeudi, indique la Chancellerie, confirmant une information de La Croix.

Ces trois nouveaux établissements doivent permettre d'en fermer en urgence sept autres jugés vetustes : deux situés à Riom, un à Clermont-Ferrand, un à Valence, un à Beauvais, un à Compiègne et un à Liancourt. La Croix indique que la future maison d'arrêt de Valence devrait comprendre 456 places (contre 137 aujourd'hui), celle de Riom 554 (contre 377) et celle de Beauvais 594 (contre 361).

Un "partenariat public-privé" contesté

L'ouverture de ces nouveaux établissements est prévue en 2015. Et pour permettre ce court délai, le ministère s'est résolu à conserver un mode de financement en "partenariat public-privé" (PPP), qui permet à l'Etat de recourir à l'investissement privé en contrepartie d'un loyer.

Ce système de PPP, prévu par la précédente majorité, a toujours été très critiqué par la ministre de la Justice elle-même. Mais rechercher une maîtrise d'ouvrage publique aurait pris trop de temps, le format PPP a été conservé "pour des raisons sanitaires et de dignité ", a souligné le porte-parole du ministère de la Justice.

L'Observatoire international des prisons (OIP) s'inquiète : "De tels partenariats coûteront très chez à la collectivit é, déplore Marie Crétenot, dans La Croix. Mais surtout, le gouvernement se lie les mains et s'empêche, à terme, de diminuer le nombre de places de prison".

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