Procès Georges Tron : "Il faisait ça à tout le monde", confie Virginie Ettel, l'une des plaignantes

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Georges Tron à Evry (Essonne), le 2 avril 2015. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Accusé de viols et d'agressions sexuelles en réunion, le procès du maire de Draveil et de son ex-adjointe à la Culture se poursuit mercredi devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.

Ce qu'il faut savoir

"Une fois le verrou fermé, je me suis sentie prise au piège." Virginie Ettel, l'une des accusatrices de Georges Tron, témoigne pour la première fois devant les assises de Seine-Saint-Denis au procès du maire de Draveil (Essonne) qui se poursuit mercredi 31 octobre . Accusé de viols et agressions sexuelles en réunion, il est jugé au côté de son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel, 61 ans comme lui. Georges Tron a toujours dit qu'il était victime d'un "complot" de l'opposition locale d'extrême droite. Il vise en particulier Philippe Olivier, beau-frère de la présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen.

Des accusations de viol. Virginie Ettel et Eva Loubrieu, 41 et 44 ans, accusent l'élu d'avoir commencé à pratiquer sur elles de la réflexologie plantaire et fini par leur imposer des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010, avec ou sans Brigitte Gruel.

Une ancienne collaboratrice se dit également "victime". Une ex-attachée parlementaire de Georges Tron a affirmé devant la justice avoir elle aussi été agressée par l'élu, qu'elle défendait au début de l'enquête et qualifie désormais de "gourou".

 Les expertises psychologiques des plaignantes contestées. Une psychologue à la retraite, s'appuyant sur un rapport qu'elle a corédigé avec une consœur il y a sept ans, a dépeint l'une des plaignantes comme "immature", "un peu tragédienne, un petit peu manipulatrice", avec des "conduites addictives massives" (alcool, drogues, médicaments). Une version contestée par leurs avocats.