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L’ombre de Benghalem sur le procès d’une filière djihadiste

Il va être question de recrutement pour la Syrie à partir de mardi au tribunal de Paris où six personnes comparaissent. Un procès en l’absence du principal prévenu visé par un mandat de recherche.
Article rédigé par Laurent Doulsan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le procès d'une filière d'acheminement de djihadistes en Syrie s'ouvre à Paris, en l'absence du principal prévenu, Salim Benghalem © MaxPPP)

Sept personnes sont jugées à partir de mardi et jusqu’au 7 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir fait partie d'une filière d'acheminement de djihadistes vers la Syrie. Parmi elles, le Français Salim Benghalem, qui ne sera pas présent à l'audience. il s'agit de l'un des terroristes les plus recherchés dans le monde.

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Salim Benghalem, 35 ans, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Il se trouve toujours très probablement en Syrie où il est considéré comme l'un des bourreaux de Daech. Il aurait aussi fait partie des geôliers des quatre journalistes français détenus par l’organisation terroriste libérés en 2014. Une tâche qu’il aurait accomplie aux côtés d'un certain Mehdi Nemmouche, l'auteur de l'attentat contre le Musée juif de Bruxelles.

Le nom de Salim Benghalem apparait également dans des dossiers impliquant des proches des frères Kouachi, les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo. L'épouse de Benghalem qui l'avait un temps suivi en Syrie avant de rentrer en France, a parlé aux policiers il y a bientôt deux ans. D'après elle, le terroriste avait l'intention de mourir en martyr et de ne jamais rentrer en France, sauf pour y commettre un attentat. Il lui avait confié aussi que "les attentats à la bombe n'étaient plus trop d'actualité" , qu'il fallait passer aux "tueries en série" . Une stratégie appliquée à la lettre dans les récents attentats de Paris.

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