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Double meurtre de Montigny-lès-Metz : Henri Leclaire est définitivement mis hors de cause

La Cour de cassation a rendu sa décision mardi. Francis Heaulme sera jugé seul aux assises.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Henri Leclaire au tribunal de Metz (Moselle), le 5 août 2014.  (FRED MARVAUX / AFP)

Le "routard du crime" sera seul dans le box. La Cour de cassation a validé, mardi 10 janvier, le non-lieu dont a bénéficié Henri Leclaire dans l'affaire du meurtre de deux petits garçons en 1986 à Montigny-lès-Metz (Moselle). Le tueur en série Francis Heaulme sera donc jugé seul devant la cour d'assises.

Henri Leclaire est ainsi mis hors de cause définitivement. Le procès de Francis Heaulme, dont la date n'est pas formellement fixée, devrait se tenir au printemps devant la cour d'assises de la Moselle.

Témoignages de dernière minute

En 2014, des témoignages de dernière minute, susceptibles de mettre en cause Henri Leclaire, avaient conduit la cour d'assises de la Moselle à suspendre le procès de Francis Heaulme.

Un juge d'instruction avait alors été saisi d'une nouvelle information judiciaire. A l'issue de celle-ci, Henri Leclaire, mis en examen, avait dans un premier temps été renvoyé devant les assises, malgré ses dénégations. Puis la chambre d'instruction, qu'il avait saisie en appel, avait prononcé un non-lieu le 7 juillet dernier. La mère de l'une des deux victimes avait formé un pourvoi en cassation.

Henri Leclaire avait été le premier à avouer, en 1986, le meurtre d'Alexandre Beckrich et Cyril Beining, morts le crâne enfoncé à coups de pierre sur un talus SNCF où ils jouaient, à Montigny-lès-Metz. Mais il s'était rapidement rétracté. Les enquêteurs avaient fini par écarter la piste Leclaire, relevant des inexactitudes dans ses déclarations, et estimant, après une reconstitution, que sa corpulence l'empêchait de monter sur le talus.

Francis Heaulme apte à comparaître

Quelques mois plus tard, un adolescent de 16 ans, Patrick Dils, avait aussi avoué les meurtres avant de se rétracter. Premier mineur condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, il fut, en 2001, l'un des rares détenus en France à bénéficier d'une procédure de révision, qui aboutit à son acquittement.

La présence du tueur en série Francis Heaulme à proximité du lieu du crime le jour du meurtre, le 28 septembre 1986, avait été un élément clef de cet acquittement. Après des déclarations de son avocate au sujet de l'état de santé dégradé de son client, une expertise réalisée récemment a jugé son état de santé compatible avec une comparution devant les assises.

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