En quatre ans, l'école est passée de 50 à 26 élèves. À la campagne, les effectifs changent vite, mais le couperet du ministère est tombé : fermeture pure et simple à la rentrée. "On imaginait un regroupement entre écoles, la suppression d'un poste, mais pas la fermeture totale de l'école", explique Jean-Luc Massalon, directeur de l'école de Ponthoile (Somme) depuis 17 ans.Le soutien de François RuffinAutour d'une raclette géante qui réchauffe les coeurs, 70 enfants, parents et personnels affichent leur opposition à la fermeture. "Cela veut dire changement d'école, perte de repères, plus de transports, cantine, plein de choses qui vont destabiliser nos enfants", craint une mère de famille. "Aujourd'hui, on cherche à savoir si des parents accepteraient de remettre leurs enfants ici à l'école, puisqu'il n'y a que les chiffres qui comptent", relate le directeur. Six familles auraient déjà accepté. Le combat continue, avec le soutien du député de la France insoumise François Ruffin, à l'origine de cette nuit des écoles.