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La Cnil s'oppose à la mise en place de la reconnaissance faciale à l'entrée de lycées à Nice et Marseille

Le gendarme français des données personnelles juge le dispositif "ni nécessaire, ni proportionné" au but recherché de fluidifier et sécuriser l'entrée des élèves.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le lycée Ampère, à Marseille, un des deux établissements qui souhaitaient installer un dispositif de reconnaissance faciale, ici le 14 septembre 2012. (MAXPPP)

Un lycée peut-il mettre en place un système de reconnaissance faciale pour contrôler l'entrée de ses élèves ? La Commission nationale informatique et libertés (Cnil), autorité administrative indépendante chargée de protéger les données personnelles des Français, a indiqué mardi 29 octobre qu'elle s'y opposait. Un tel dispositif "ne saurait donc être légalement mis en œuvre", tranche-t-elle. Deux lycées, à Nice et à Marseille, espéraient son aval.

"Ce dispositif concernant des élèves, pour la plupart mineurs, dans le seul but de fluidifier et de sécuriser les accès n'apparaît ni nécessaire, ni proportionné pour atteindre ces finalités", estime la Cnil dans un communiqué transmis à l'AFP, confirmant des informations de Mediapart (lien réservé aux abonnés).

"Cette décision a un siècle de retard"

Pour l'instance, mettre en place la reconnaissance faciale est d'autant plus "disproportionné" qu'il existe des "moyens alternatifs moins intrusifs, tel qu'un contrôle par badge" qui permettent tout de même "d'assister les agents en charge du contrôle d'accès aux lycées afin de prévenir les intrusions et les usurpations d'identité et de réduire la durée de ces contrôles".

"Cette décision a un siècle de retard", a réagi dans un communiqué le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier, qui souhaitait mettre en place des portiques virtuels de contrôle par reconnaissance faciale au lycée des Eucalyptus de Nice et au lycée Ampère de Marseille. Il a assuré que sa région déposerait "un nouveau dossier dans les plus brefs délais".

Le maire de Nice Christian Estrosi a lui aussi, sur Twitter, critiqué une décision "basée sur des principes dépassés".

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