Jamais l'engagement américain n'a été aussi fort au Vietnam qu'en 1968. Par vagues entières, les GI's débarquent pour atteindre le chiffre record de 500 000 soldats. Pourtant, l'Amérique s'enlise. Partout, le Viêt-Cong lance ses offensives. La lassitude se lit déjà sur le visage des hommes.En 1968 à la Sorbonne, Henri Weber était le patron des étudiants communistes quand le Vietnam était la grande cause d'une partie de cette jeunesse qu'il mobilisait sans cesse contre cette guerre.Une jeunesse matraquéeLes jeunes, pacifistes ou radicaux, défilent contre la guerre au Vietnam partout dans le monde. Par milliers, de jeunes Américains désertent et quittent leur pays pour éviter l'incarcération.À Berlin, la mobilisation vire au drame. Le leader du mouvement étudiant est gravement blessé par un extrémiste de droite. Toute une génération entre en conflit ouvert avec le gouvernement allemand, le meilleur allié de l'Amérique.Aux États-Unis, c'est carrément le Pentagone qui est visé. Les images de la jeunesse matraquée font le tour du monde. L'Amérique perd sur le terrain comme dans l'opinion publique quand les horreurs de la guerre via la télévision s'invitent chaque soir dans les foyers occidentaux.