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Sida : une espérance de vie plus longue, de nouvelles pathologies

A l'occasion de la journée mondiale du sida, un éclairage sur les traitements des malades les plus anciens, confrontés au VIH, mais aussi aux maladies de leur âge.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (En plus du traitement pour stopper la progression du virus, les malades doivent affronter les pathologies liées à leur âge © MaxPPP)

Aujourd'hui en France, un tiers des 150.000 personnes contaminées par le virus VIH du SIDA a plus de 50 ans. Grâce au progrès des traitements, l'espérance de vie des personnes séropositives s'est allongée et le nombre de décès directement imputables au VIH s'est considérablement réduit. Les médecins spécialistes de cette maladie sont donc confrontés à de nouvelles pathologies liées à l'âge.

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Un vieillissement accéléré

Les personnes qui vivent avec le SIDA depuis 20 à 30 ans sont obligées, pour stopper la progression du virus, de prendre de nombreux médicaments. Ce traitement a de lourdes conséquences sur leur organisme. Le professeur Gilles Pialoux est spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon de Paris.

"Il se maintient dans l’organisme une inflammation chronique qui entraîne un vieillissement du cerveau, du rein du foie. On dit facilement qu’une personne VIH depuis plusieurs dizaines d’années qui a 55 ans, a sur le plan  métabolique et de son corps, dix ans de plus."

Une prise en charge globale

De plus, ces malades peuvent souffrir de pathologies qui sont courantes à partir d'un certain âge et qu'il convient de traiter comme l'ostéoporose, le cholestérol, le diabète, des troubles cognitifs, des problèmes rénaux ou encore des maladies cardio-vasculaires. Cela devient compliqué reconnait le docteur Valérie Martinez, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

"Il faut une prise en charge globale comme dans toute maladie chronique. Le médecin traitant va avoir un rôle. L’infectiologue va s’occuper du virus et d’autres spécialistes interviennent pour s’occuper du rein, de la peau, des troubles neurologiques. Donc, on va tous agir ensemble main dans la main pour prendre en charge." 

La nécessité d'une nouvelle approche médicale pour les malades du VIH les plus âgés : un reportage de Bruno Rougier

C'est donc une nouvelle approche médicale, élargie et cohérente, qu'il va falloir mettre en place.

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