Alors que la pénurie de Lévothyroxinquiétait déjà l'association des malades de la thyroïde au début du mois, une pénurie de 45 autres médicaments est annoncée dans Le Parisien ce samedi. Outre les produits destinés à lutter contreles rhumatismes ou les infections, on retrouve également desanti-cancéreux et des produits visant à combattre le Sida. Selon l'Agence nationale de sécurité dumédicament, 17 autres médicaments seraient également en risque de rupture. Parmi eux le Célestène, antiallergique extrêmement répandu, ainsi que l'Amoxiciline, antibiotique dont la version injectable est quasiment introuvable dans les pharmacies aujourd'hui.Pour François Bruno, le directeur adjoint du servicesurveillance des marchés de l'ANSM, il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Ilestime que les inquiétudes sont nées des tensions concernant l'approvisionnementdu Levothyrox, une produit traitant trois millions de Français pour des problèmesde thyroïde.De son côté, le pharmacienJean-Luc Audhoui avoue connaître quelques difficultés d'approvisionnement. S'ilrefuse de parler de pénurie, il admet devoir être plus prévoyant qu'avant etanticiper de plus en plus les commandes.Selon Christian Souat,administrateur et ancien président du collectif interassociatif sur la santé, lesruptures de stock seraient en fait dûes à une mauvaise gestion par les grossistesrépartiteurs. Il envisage la possibilité que ces grossistes aient revendu lesstocks à d'autres pays dont les prix seraient plus intéressants, sans prêter attentionau cahier des charges leur imposant de disposer de quantités minimums, au titrede la sécurité sanitaire.