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Infographie Quand pourrez-vous vous faire vacciner contre le Covid-19 ?

Article rédigé par franceinfo - Charlotte Causit, Marianne Chenou, Pierre-Albert Josserand, Ellen Lozon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Préparation du vaccin de Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, à Petah Tikva, en Israël, le 20 décembre 2020. (NIR KEIDAR / ANADOLU AGENCY / AFP)

La campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté le 27 décembre en France. Plusieurs phases sont prévues jusqu'à l'été 2021 pour que toute la population qui le souhaite ait accès au vaccin.

Près de 6,4 millions de Français ont reçu au moins une première dose, selon les chiffres publiés par Santé publique France le 22 mars. Êtes-vous prioritaire pour accéder à la vaccination ? Quelle étape de la campagne devrez-vous attendre ? Vous avez peut-être du mal à vous y retrouver avec le plan du gouvernement. Franceinfo a préparé un questionnaire pour tenter de vous éclairer.

Précision : les dates données ci-dessous sont indicatives et peuvent varier en fonction des délais de livraison des doses des différents vaccins sur l'ensemble du territoire.

Quand pourrez-vous vous faire vacciner ?


 (ELLEN LOZON / PIERRE-ALBERT JOSSERAND / FRANCEINFO)

Une première phase lancée le 27 décembre

A peine lancée, le 27 décembre, la campagne de vaccination française a offert au gouvernement sa première polémique de l'année. S'il a assumé une mise en route progressive, l'exécutif a néanmoins dû répondre aux demandes d'accélération du calendrier vaccinal initial. Dès le 2 janvier, la vaccination a donc été ouverte aux membres du personnel de santé âgés de 50 ans ou plus, ou porteurs de comorbidités, puis le 5 janvier aux pompiers et aux aides à domicile âgés de 50 ans ou plus ou présentant une comorbidité. 

Ont suivi dès le 7 janvier les "personnes en situation de handicap vulnérables qui sont hébergées en maison d'accueil spécialisée (MAS) et en foyer d'accueil médicalisé (FAM)", ainsi que les membres du personnel de ces établissements. Cette vaccination s'échelonne sur plusieurs semaines, deux injections dans un délai de 21 à 42 jours d'écart étant nécessaires.

Un élargissement a également eu lieu le 6 février : les professionnels de santé, les personnels des établissements de santé ou médico-sociaux, les sapeurs-pompiers et les aides à domicile peuvent désormais être vaccinés, sans condition d'âge. S'ils ont moins de 65 ans, c'est le vaccin AstraZeneca qui leur sera injecté.

Une deuxième phase à partir du 18 janvier

Des centres de vaccination ont ensuite ouvert dans tout le pays le 18 janvier, ce qui a permis d'élargir la vaccination aux personnes de plus de 75 ans résidant à domicile. Les personnes vulnérables "à très haut risque"* sont également éligibles, mais elles doivent obtenir une prescription vaccinale auprès de leur médecin traitant. La prise de rendez-vous au centre de vaccination s'effectue par téléphone et par internet. Cet élargissement de la vaccination a notamment été facilité par l'autorisation de la mise sur le marché des vaccins des laboratoires Moderna et AstraZeneca. L'autorisation du sérum d'AstraZeneca a permis, le 19 février, l'ouverture de la vaccination aux personnes âgées de 50 à 64 ans et présentant une comorbidité.

A l'époque, une réserve sur l'efficacité de ce vaccin avait été émise pour les personnes âgées de 65 à 74 ans, mais elle a été levée par la Haute Autorité de santé. Celle-ci "considère désormais (...) que tous les vaccins dont nous disposons en France (...) ont une efficacité qualifiée de remarquable", a déclaré, lundi 1er mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Par conséquent, les personnes âgées de "50 ans et plus, incluant les 65-75 ans", et qui souffrent de "ce qu'on appelle des comorbidités", peuvent désormais "se faire vacciner avec AstraZeneca". Les injections peuvent se faire chez le médecin traitant, à l'hôpital et en pharmacie "à compter de la semaine du 15 mars, une fois que nous aurons reçu la prochaine livraison de vaccins AstraZeneca", a annoncé le Premier ministre Jean Castex jeudi 4 mars.

Au fur et à mesure des livraisons de doses des différents laboratoires, la vaccination sera progressivement étendue tout au long du printemps. Le gouvernement, qui tente d'accélérer le rythme de la vaccination, poursuit sa stratégie par étapes, en priorisant les publics les plus vulnérables ou les plus exposés. Mardi 23 mars, Emmanuel Macron a annoncé lors d'une visite à Valenciennes que la vaccination avec les doses des vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna sera ouverte aux plus de 70 ans, à partir du 27 mars.

Une phase 3 pour la majorité des Français à partir du printemps 2021

Suivra une troisième et dernière phase. Seront alors vaccinés en priorité les travailleurs des secteurs dits essentiels**, selon les indications de la direction générale de la santé (DGS). Mardi 23 mars, Emmanuel Macron a donné quelques précisions sur les profils concernés : "A partir de mi-fin avril, nous allons avoir de plus en plus de vaccins qui vont arriver, cela va nous permettre d'envisager d'avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, à qui on demande des efforts. Les enseignants en font légitimement partie."

Pourront également être vaccinées en priorité les personnes "vulnérables et précaires", parmi lesquelles figurent les personnes présentant une comorbidité listée par la Haute Autorité de santé mais n'étant pas à "très haut risque", les professionnels qui les prennent en charge, ainsi que les personnes vivant dans des "hébergements confinés ou des lieux clos"***, selon le ministère de la Santé

Il faudra attendre l'été pour que l'ensemble de la population adulte du pays soit éligible à la vaccination. 

* Le ministère de la Santé a détaillé dans une liste les cas considérés comme à "très haut risque".

** Les secteurs considérés comme "essentiels" sont les domaines de la sécurité, de l'éducation et de l'alimentaire, indispensables "au fonctionnement du pays en période épidémique", selon le ministère de la Santé.

*** Le ministère de la Santé ne donne pas plus de précisions concernant "les hébergements confinés ou les lieux clos". Interrogée par franceinfo sur cette question, la DGS donne uniquement pour exemple les "foyers de travailleurs migrants".

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