Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur les vaccins

Le chef de l'Etat a assuré, mardi, sur TF1, que "d'ici à la fin de l'été, nous aurons proposé à tous les Français adultes qui le souhaitent un vaccin".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Emmanuel Macron s'entretient avec des industriels sur le sujet des vaccins anti-Covid, le 2 février 2021, à l'Elysée, à Paris. (STEPHANE LEMOUTON / SIPA)

Prise de parole surprise pour Emmanuel Macron. Attendu au tournant sur la question d'un éventuel reconfinement, le président de la République a choisi de s'exprimer sur la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, mardi 2 février, dans un entretien accordé à TF1. "Elle se déroule au rythme qui était prévu", même si celui-ci "peut paraître trop lent", a-t-il assuré, à l'issue d'une rencontre en visioconférence avec des industriels français et européens du secteur.

>> Interview d'Emmanuel Macron : suivez les réactions dans notre direct

Il a précisé que l'Europe avait "sécurisé" la fourniture d'un total de "2,3 milliards" de doses, de quoi permettre à tous les Français adultes qui le souhaitent d'en bénéficier au plus tard cet été. Il a également évoqué la contribution française à la production de doses et une éventuelle autorisation du vaccin russe. Voici ce qu'il faut retenir de cet entretien.

Un vaccin pour tous "d'ici la fin de l'été"

Emmanuel Macron a assuré que "d'ici à la fin de l'été, nous aurons proposé à tous les Français adultes qui le souhaitent un vaccin", soit "exactement le même rythme que nos voisins allemands et nos autres voisins européens". Il a aussi estimé que, "début mars", auront été vaccinés les 80% des pensionnaires des Ehpad qui ont demandé à l'être, soit environ 500 000 personnes. Les plus de 75 ans auront aussi, à ce stade, été "largement" vaccinés.

Bientôt quatre sites de production en France

Pour "produire encore davantage" et "accélérer" la cadence, quatre sites pharmaceutiques en France vont commencer à produire des vaccins anti-Covid "dès fin février, début mars", a annoncé Emmanuel Macron. Ces sous-traitants travailleront notamment pour Pfizer-BioNTech, Moderna et Curevac. Le chef de l'Etat a précisé que cet élargissement de la production se ferait à l'échelle européenne et "mondiale" avec l'objectif, notamment, de fournir les pays les plus pauvres de la planète.

L'UE prête à examiner le vaccin russe "dans les meilleurs délais"

Interrogé sur le vaccin Spoutnik V, dont l'efficacité a été évaluée à 91,6% dans une étude récente, le chef de l'Etat a répondu qu'aucune distribution en France n'était possible "tant que le producteur russe n'a pas soumis une demande d'autorisation de mise sur le marché". "A la minute où il la déposera, dans les meilleurs délais, les autorités européennes et nos autorités nationales regarderont scientifiquement ce vaccin, de manière indépendante, et, en fonction de ces résultats et des preuves, l'homologueront ou pas", a-t-il assuré.

Ce n'est pas une décision politique, c'est une décision scientifique.

Emmanuel Macron

sur TF1

Le président a affirmé qu'il avait, il y a quelques semaines, "pris l'initiative d'envoyer une mission scientifique en Russie pour pouvoir échanger avec les équipes". Selon lui, "les échanges ont été tout à fait positifs".

Les vaccins n'empêcheront pas un éventuel reconfinement

"Ce n'est pas notre stratégie de vaccination qui permettra d'éviter à court terme un reconfinement ou non", a souligné le chef de l'Etat. Mais "c'est notre mobilisation à tous, c'est-à-dire notre capacité à tenir les gestes barrières" et "notre capacité à bien respecter le triptyque tester-accompagner-protéger", a-t-il ajouté.

"On va continuer à gérer ainsi cette épidémie, avec un objectif qui est de tenir, de protéger les plus faibles, de protéger notre système de santé et de pouvoir au maximum aussi protéger notre jeunesse qui a besoin d'étudier, d'aller à l'école", en bref "d'avoir un pays le plus ouvert possible malgré le virus".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.