Une réouverture plus que symbolique, il était question d’humanité. Après avoir interdit au public l’accès à ses cimetières pendant plus d’un mois, s’inspirant de l’arrêté préfectoral fermant parcs et jardins, la ville de Merlimont (Pas-de-Calais) a répondu aux appels de ses habitants. "Ils n’ont pas eu besoin de me dire grand-chose, à part le fait qu’ils avaient besoin de se recueillir ou de nettoyer une tombe. Et je pense que par respect pour chacun, il était important d’entendre cette demande", justifie la maire Mary Bonvoisin.Une visite quotidienne devant le grillageUne fermeture particulièrement mal vécue par ceux qui ont perdu un proche pendant le confinement. À Étaples, pendant 15 jours, Henri a été contraint de faire sa visite quotidienne en mémoire de son petit-fils par-delà le grillage du cimetière. "Se recueillir dix minutes, ça fait du bien", reconnaît-il.