Des infirmières sous protection policière. Samedi 12 avril au soir, Charlotte Attali quitte les urgences de l’hôpital Lariboisière, dans le quartier de Barbès, à Paris. Il y a seulement 400 m à parcourir pour rejoindre sa station de métro. Depuis le confinement, elles disent se sentir plus vulnérables. "Depuis un mois, il n’y a aucune femme dans les rues ou dans les métros. L’espace public est totalement investi par les hommes, et par certaines catégories d’hommes qui sont potentiellement agressifs et violents", explique-t-elle. Une mission inédite pour les forces de l’ordreAlors, devant l’inquiétude de ses personnels de santé, l’hôpital a voulu sécuriser les trajets de ses salariés. Ce soir-là, une équipe de la brigade des réseaux franciliens encadre leurs déplacements dans le quartier sensible du nord de la capitale. Accompagner des personnels de santé est une mission inédite pour ces policiers. Chaque soir, quatre policiers sont mobilisés pour protéger les soignants. Pour l’heure, deux hôpitaux parisiens bénéficient de ce dispositif.