Sur une exploitation ostréicole familiale du Cap Perret (Gironde), les poches d'huitres sont tassées, retournées. Bien qu'arrivées à maturité, la majorité restera dans l'eau, faute de ventes dans les restaurants ou dans les cabanes de dégustation. Elles poursuivront leur croissance tandis que la petite production du jour est écoulée au marché. Pour éviter la perte, les étales sont réduits. En 1h30, seulement deux clients sont venus.Des ostréiculteurs demandent une exonération totale de leurs chargesUn ostréiculteur installé depuis 2004 sur le bassin d'Arcachon doit également faire appel au système de la débrouille. Son exploitation tourne au ralenti depuis près d'un mois. Ses trois salariés sont au chômage partiel, mais il est obligé d'avancer les frais. Alors, pour éviter de creuser sa trésorerie, il vend ses huitres à emporter. Une initiative appréciée par les habitués de ces dégustations. Face à la crise, les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon demandent à l'État une exonération totale de leurs charges.