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Tout est politique. Consultation à la SNCF : "Je pose la question de la légitimité", s'interroge le député LREM Pacôme Rupin

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus mercredi soir sur le "vote-action" sur la réforme de la SNCF, annoncé quelques heures plus tôt par l'intersyndicale. 

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
Pacôme Rupin, député La République en marche de Paris, sur le plateau de franceinfo mercredi 9 mai. (FRANCEINFO)

L'intersyndicale de la SNCF a annoncé, mercredi 9 mai, la tenue d'un référendum en interne du 14 au 21 mai sur la réforme de la compagnie ferroviaire. Alors que le mouvement de grève des cheminots se poursuit, les syndicats CGT, Unsa, SUD et CFDT de l'entreprise publique ont décidé d'organiser un "vote-action", pour demander aux cheminots s'ils sont "pour ou contre" la réforme, a annoncé Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminot.

L'extrait

franceinfo : Que reste-t-il à négocier à partir du moment où le gouvernement reste ferme sur les trois principaux points de la réforme ?

Pacôme Rupin : Il y a des sujets très importants, notamment la convention collective qui va donner un certain nombre de règles pour les salariés du secteur ferroviaire (...) La négociation qui est en cours et la manière dont ça va se terminer va avoir un impact important (...) On parle de "vote-action", d'"amendements"... Je rappelle juste que les amendements sont déposés par les représentants du peuple que sont les parlementaires. On est dans le cadre d'un service public et donc que c'est le gouvernement qui décide de porter une réforme qui est ensuite votée par l'Assemblée nationale. Évidemment, il y a des discussions qui sont faites. Il faut prendre en compte un maximum de points de la part des syndicats de cheminots, mais tout ça doit se faire en bonne intelligence (...)

Vous contestez le principe d'un vote ? 

Je ne conteste pas le principe. Les syndicats peuvent organiser un "vote-action" s'ils le souhaitent. Je pose la question de la légitimité, de qui décide à la fin ? Et quand on parle d'un service public aussi important aujourd'hui que la SNCF, c'est aussi évidemment tous les acteurs qui doivent être pris en compte, pas uniquement les cheminots même si c'est extrêmement important qu'ils soient concertés, mais c'est aussi un débat public, un débat qui concerne tous les citoyens, tous ceux qui prennent le train.

Les invités

Isabelle Jegouzo, chef de la représentation en France de la Commission européenne

Pacôme Rupin, député La République en marche de Paris

Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national et président du groupe FN au conseil régional d'Île-de-France

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