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Tout est politique. Agression d'un couple de policiers à Othis : "Les digues ont lâché, les voyous n'ont plus aucune crainte d'agresser des policiers"

Les invités de "Tout est politique" sur franceinfo sont notamment revenus, jeudi, sur l'agression de deux policiers à Othis, en Seine-et-Marne devant leur fillette de 3 ans.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
François Pupponi, député PS du Val d'Oise sur franceinfo, le 5 juillet 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Un couple de policiers a été frappé par deux hommes mercredi soir, devant leur fillette de 3 ans qu’il venait chercher chez sa nounou, à Othis, en Seine-et-Marne. La gravité des blessures du couple, qui n’était pas en service au moment de l’agression, n'a pas été précisée. Un des agresseurs présumés, soupçonnés de trafic de stupéfiants, avait menacé la policière lors d'un contrôle à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la prévenant qu'il comptait s'en prendre à sa famille, a indiqué une source policière à franceinfo. Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a dénoncé sur son compte Twitter l'"ignominie et la lâcheté" de "deux voyous" qui seront "retrouvés et punis". Les invités de "Tout est politique", sont notamment revenus, jeudi 5 juillet sur cette agression.

L'extrait

franceinfo : François Pupponi, les policiers vivent sous la menace direct des délinquants ? 

François Pupponi : Oui. Ils savent qu'ils peuvent se faire tuer à tout moment. Les digues ont lâché, les voyous n'ont plus aucune crainte d'agresser des policiers, de les frapper, de vouloir les tuer. Les policiers savent, ils vivent avec cette peur au ventre systématique, y compris lorsqu'ils rentrent chez eux. C'est à la fois insupportable, inqualifiable mais il faut soutenir les policiers qui font un travail très difficile et qui sont menacés jusqu'à chez eux donc là, il faut trouver des solutions, y compris pénales. Mais on voit bien que la législation ne suffit plus et qu'il faut trouver autre chose.

franceinfo : Sylvain Maillard, le chef de l'Etat a réagi sur Twitter. C'est que la situation est très grave ? 

Sylvain Maillard : Oui, c'est un fait divers terrible. Je crois que les mots du président de la République mais les mots de François Pupponi sont très justes. C'est intolérable. Tout est abjecte, non seulement de s'en prendre aux forces de l'ordre, une femme, un homme parce ce qu'ils sont représentants de l'Etat, devant leur enfant. Il faut qu'on les retrouve vite et qu'ils soient sanctionnés très sévèrement.

franceinfo : Laurence Saillet, que dites-vous ce soir après cette terrible affaire ? 

Laurence Saillet : on voit effectivement que ces évènements sont de plus en plus nombreux. Chaque jour 20 policiers et gendarmes sont victimes d'agression, 90 dépositaires de l'autorité publique qui subissent ce type d'agression. Nous ce que nous demandons très clairement, c'est que la peur change de côté. Nous voulons le retour des peines plancher parce qu'il faut absolument maintenant mettre en place un système de tolérance zéro contre tous ceux qui s'attaquent aux forces de police. Et il faut aussi être très exigeant par rapport à certains hommes politiques ou responsables, ou manifestants qui vocifèrent toujours contre la police ou insulte les policiers. On le voit aujourd'hui encore à Nantes puisque c'est ce qui se passe, les jeunes caillassent la police et leur disent 'cassez-vous, sortez d'ici' et donc c'est là où il faut faire preuve d'une grande sévérité.

Les invités 

Sylvain Maillard, député LREM de Paris

Laurence Sailliet, porte-parole Les Républicains

François Pupponi, député PS du Val d'Oise

Jérôme Bertolus, chef du service de France info

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