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Une semaine de haute-couture historique

La Fashion Week s'est terminée ce jeudi soir à Paris. Journalistes de mode du monde entier et clientes richissimes ont assisté aux défilés automne-hiver des plus grandes maisons.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Karl Lagerfeld, pour Chanel, a beaucoup utilisé le savoir-faire des brodeurs. © Etienne Laurent/EPA/MaxPPP)

On ne peut pas vraiment parler de tendances. La haute-couture s'apparente plus à un exercice de style et d’excellence. Les robes sont uniques et on ne parle même pas de leur valeur marchande, inestimable. Mais il y a certaines références communes. Cette année, le courant peut être qualifié d’historique. Raf Simons a imaginé pour Christian Dior une collection où robes d’Infante débarrassées de leurs artifices et habits de cour étaient revus dans un esprit radical et contemporain.

Chez Chanel, Karl Lagerfeld a mis à profit sa culture encyclopédique pour imaginer une collection sur le thème "le Corbusier va à Versailles". Cela donne là aussi des volumes et surtout un esprit XVIIIe et des exercices incroyables réalisés par les brodeurs : des broderies en béton, sous forme de micro-carrés sur fils extra-légers, de la dentelle caoutchouc ou des broderies de métal réalisées à partir des composants de montres venus de l’atelier d’horlogerie.

Chez Valentino, les créateurs maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli ont eux tirés leur inspiration de la période pré-raphaëlite pour imaginer une collection d’une grâce et d’une pureté absolue.

Le savoir-faire français

Halte aux rumeurs : la haute couture n’est pas en voie de disparition. C’est une spécificité 100% française, et 100% enviée de part le monde. Elle repose sur le savoir-faire de milliers d'artisans. Et les grandes maisons de couture veulent le sauvegarder. Chanel a par exemple racheté des maisons comme le plumassier Lemarié, le modèliste et chapelier Michel, la maison Lesage, le bottier Massaro, l’orfèvre Goosens, le gantier Causse… Karl Lagerfeld présente deux fois par an, pour Chanel, une collection baptisée Métiers d’Art qui met en scène leurs savoir-faire. Et puis, de jeunes talents viennent s’adjoindre aux grandes maisons, comme Alexandre Vauthier ou Rad Hourani.

Durant cette petite semaine, se sont greffés d’autres acteurs du luxe. Comme les grands joaillers, par exemple, qui profitent de l’afflux de la presse et des clients pour présenter leur ligne de haute joaillerie et d'horlogerie. Et les présentations se devaient de faire impression. Puisqu'elles permettaient se faire une idée des créations exposées à Paris à partir du 11 septembre à Paris, à la 27e Biennale des Antiquaires.

 

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