Une primaire dans laquelle serait présent un président sortant, ce serait inédit et montrerait l'image d'un président affaibli. Mais il faut encore attendre, puisque François Hollande a annoncé sa réponse pour début décembre.Pourtant il multiplie les signes : il prononce des discours thématiques (comme celui de jeudi sur l'Europe) ou fait des déplacements dans les régions. On note que cette semaine, un responsable socialiste a demandé à ses proches de se mobiliser pour François Hollande. Faut-il croire tous ces signes ? Pas forcément, sa position actuelle pourrait être celle de l'attente et des "deux fers au feu".Manuel Valls aussi est en attente ; depuis le vote de la loi El Khomri, le premier ministre traverse une période de calme et attend de connaître la décision du président et se lancer dans la primaire.Une candidature d'Emmanuel Macron pourrait-elle peser sur la primaire socialiste ? Elle pèserait moins sur le camp socialiste que sur la droite, car l'ancien ministre de l'Economie attire plutôt les voix du centre-droit. En tout cas, côté socialiste, tout devrait s'éclaircir après les primaires des Républicains dont le résultat sera connu le 27 novembre. Mais l'enjeu est important pour le Parti socialiste qui risque l'éclatement.