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Le vrai du faux. Oui, Trump a raison quand il affirme qu'Harley-Davidson ne quitte pas les États-Unis pour échapper aux taxes douanières de l'UE

Gérald Roux passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd'hui, Harley-Davidson qui aurait décidé de délocaliser sa production pour échapper aux taxes douanières de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Harley-Davidson va transférer hors des États-Unis sa production de motos destinée à l’étranger. (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Donald Trump ne dit pas que des bêtises ! La firme américaine Harley-Davidson va transférer sa production de motos à l'étranger. Elle dit que c'est pour échapper aux taxes douanières de l'Union européenne qui riposte à la guerre lancée par Donald Trump. Mais en réalité ce n'est pas la vraie raison de cette délocalisation.

Cette-fois il a raison, si Harley-Davidson, a décidé de délocaliser sa production de motos, ce n’est pour échapper aux taxes douanières de l'Union européenne sur des produits américains, pour contrer le président américain qui a lui décidé de lancer une guerre commerciale avec le monde entier. Non, si Harley-Davidson décide de quitter les États-Unis ce n’est pas pour cette raison.      

Harley se sert de ce prétexte pour justifier des délocalisations déjà prévues

Dans les faits, Harley-Davidson a lancé, il y a déjà un an, la construction d'une usine en Thaïlande. Notamment pour fournir le marché asiatique. Et parallèlement, le constructeur a annoncé, en janvier dernier, la fermeture d'une usine à Kansas City aux États-Unis. Les syndicats accusent la firme de vouloir transférer le job de Kansas City vers la Thaïlande, ce que dément Harley. De plus depuis des années, bien avant l’arrivée de Trump, Harley possède une usine d'assemblage depuis huit ans pour cinq modèles différents de machines. La société a fait cela car les droits de douanes dans un pays comme l'Inde sont de 100%, tout comme en Thaïlande. Il y a aussi une usine Harley au Brésil, à Manaus depuis près de 20 ans maintenant.  

Des chiffres en baisse pour Harley

Le problème de Harley, c'est que ses ventes sont à la baisse depuis des années : moins 6,7% en 2017. Et aux États-Unis : moins de 8,5%. Pour survivre, la société doit cibler l'étranger qui représente 40% des ventes. Cette dépendance ne date pas d'hier, tout comme les implantations en dehors des États-Unis. Mais c'est vrai que la guerre commerciale actuelle ne met pas d'huile dans le moteur d'Harley-Davidson...

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