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Rone et "Les dents de la mer" : nos conseils pour se cultiver pendant le confinement

Le titre est de circonstance : "A Room With A View", soit une "chambre avec vue", le nouvel album du Français Rone, grand nom de l’électro mondiale, qui arrive vendredi avec beaucoup d’histoires derrière. Notre deuxième conseil culture du jour est le premier blockbuster de l'Histoire : "Les dents de la mer".

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand, Ersin Leibowitch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
La pochette de l'album "Room With A View", et un aperçu de la pièce montrée au théâtre du Châtelet. (Alice Gavin/Boris Camaca)

Il a tenu à maintenir la sortie de son disque, malgré la crise. Il faut dire que pour Rone, A Room With A View (chez InFiné Music) est un projet définitivement à part. D'abord de la musique bien sûr, un assemblage né d’une prise de conscience avec en toile de fond, la décroissance, le climat, l’idée de progrès, et celle de la fin du monde. Pour faire passer tout ça, Erwan Castex, artiste connu dans le monde entier, est revenu à une musique électronique sensible, organique et solitaire.

De la musique donc, mais aussi une mise en scène : du 5 au 13 mars derniers, le théâtre du Châtelet à Paris a accueilli sa création, avec les danseurs de La Horde et du ballet national de Marseille. C’était avant que les dernières représentations ne soient annulées, pour cause de crise sanitaire et de pré-confinement.

A Room With A View a dès lors pris des airs de projet annonciateur d’un monde différent, interrogeant les notions de collapsologie, de fin du monde. C’est aussi un disque habité, traversé par des voix, par l’humain, par l’espoir. Et la situation que nous vivons lui a donné encore plus de sens.

Des requins en résonance avec l'actualité

C’est le premier blockbuster de l’histoire du cinéma, Jaws ou, en français, Les dents de la mer, de Steven Spielberg, a attiré les foules pendant l'été 1975 pour mieux les terrifier. Un cauchemar qui pose des questions bien réelles, et particulièrement d’actualité. Car le requin est un danger nouveau, invisible et mortel, qui frappe la petite station balnéaire de l’île fictive d’Amity. Les touristes sont attaqués, l’économie est menacée et le maire de la ville doit faire un choix. En voulant sauver les finances, il provoque, involontairement, de nouvelles tragédies.

Deuxième erreur : l’accueil du scientifique, le spécialiste des requins, incarné par l’excellent Richard Dreyfuss. Les pêcheurs locaux ricanent devant ses conclusions mais l’accumulation des victimes continue. Les faits donnent raison à l’universitaire, celui qui savait. Avec le shérif du coin, et un chasseur professionnel, c’est lui qui finira par avoir raison du grand requin blanc.

Les dents de la mer décrit par anticipation une autre situation actuelle : lorsque les prédateurs marins se rapprochent des côtes. On pense à la crise du requin sur l’île de la Réunion, dans l’océan indien. Les mêmes problèmes se sont posés là-bas : la réaction des politiques, la menace sur l’économie et la question des causes, environnementale ou humaine, de cette situation, divise encore la population.
 

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