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Le brief éco. Tourisme et coronavirus : Pierre & Vacances-Center Parcs en appelle à l’État

Depuis le début du confinement mi-mars, le groupe français Pierre & Vacances - Center Parcs a déjà perdu plus de 30 millions d’euros sur ses activités touristiques.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un transat au bord d'une piscine. Photo d'illustration. (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

Le tourisme fait partie des secteurs durement touchés par le confinement. Les professionnels craignent pour la saison d’été et certains prennent les devants en demandant d’ores et déjà l’aide de l’État. C’est le cas notamment de l’enseigne Pierre & Vacances - Center Parcs spécialisée dans les villages de vacances et les résidences de tourisme. À l’instar de Fnac-Darty qui vient de décrocher un prêt de 500 millions d’euros garanti à 70% par l’État, Pierre & Vacances a décidé de déclencher la procédure et d’instruire le dossier. Depuis le début du confinement mi-mars, le groupe français a déjà perdu plus de 30 millions d’euros sur ses activités touristiques. Toutefois, il reste actif en mettant à disposition une dizaine d’aparthôtels pour les personnels soignants.

Le coronavirus n’épargne aucune activité

Pierre & Vacances - Center Parcs n’est pas une petite entreprise. La marque est bien connue du grand public, frappée de plein fouet, elle aussi. Avec aujourd’hui près de 300 sites en Europe et quelque 50 000 appartements et maisons, Pierre & Vacances -Center Parcs a été créé en 1967 par Gérard Brémond dans la station d’Avoriaz, en Haute-Savoie. C’est aujourd’hui le numéro un européen des résidences de loisirs. Son modèle économique est bâti sur le duo immobilier et tourisme, deux secteurs complémentaires mais bel et bien rattrapés par la crise économique liée à la pandémie de Covid-19.

Le groupe s’interroge sur la réouverture de ses sites. Pierre & Vacances s’attend à une demande intense de séjours touristiques après le déconfinement, mais rien ne permet aujourd’hui de dresser un quelconque scénario de reprise, ce qui est destabilisant pour un groupe qui, d’ordinaire, compte quelque 8 millions de clients. Passer de 8 millions à zéro du jour au lendemain, puis redémarrer subitement sans connaître les conditions, les autorisations, les mesures qui seront prises ou imposées par les autorités et dont ne sait rien aujourd’hui, cela ne s’improvise pas.

L’Europe à la rescousse

Les instances européennes sont très attentives à ce secteur touristique avant la saison d’été. Le Commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, propose l’organisation d’un sommet européen en septembre-octobre, mais la profession s’interroge sur les délais. Pourquoi une telle réunion après la saison, alors que les décisions s’imposent dès aujourd’hui ? L’entourage de Thierry Breton indique que ce sommet pourrait finalement se tenir en juin par visioconférence.

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