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Covid-19 : quelques raisons d'espérer

Plusieurs études scientifiques nous apportent de l'espoir, et d'abord celles qui prouvent que les vaccins limitent la transmission du virus. Deux nouvelles études sont venues étayer cette thèse.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des vaccins contre le Covid-19. Photo d'illustration. (CÉLINE LOIZEAU / FRANCE-BLEU ISÈRE)

Les Israéliens avaient déjà repéré ce phénomène, ils ont publié une étude dans The New England Journal of Medicine le 24 février. Deux études britanniques parues fin février viennent conforter leurs conclusions. La première a été menée par l'université de Cambridge à partir de milliers de tests réalisés sur des soignants. Elle conclut qu'une seule dose du vaccin de Pfizer réduit de 75% le nombre d'infections. Or, moins de personnes infectées, ça veut dire moins de personnes susceptibles de transmettre le virus. La deuxième étude britannique, menée elle aussi sur des soignants, confirme ces conclusions. Pour le vaccin d'AstraZeneca, même chose, des chercheurs de l'université d'Oxford, ceux qui ont développé ce vaccin, concluent que la première dose permet de réduire de 67% le risque de transmission du virus. Ces études ont été publiées en pré-print, ça veut dire qu'elles doivent donc encore être validées par d'autres scientifiques, mais on commence à avoir beaucoup de données qui indiquent que les vaccins empêchent bien la transmission du virus.

Aux États-Unis, des médecins ont remarqué que les vaccins permettaient à des "Covid longs" de sortir de la maladie. Les "Covid longs" ce sont ces personnes qui développent des symptômes longtemps après l'infection. Un chercheur en maladies infectieuses de l'université de Columbia a rassemblé plusieurs témoignages de médecins qui concordent avec ce qu'il a lui-même vécu en tant que clinicien : environ un tiers de ses patients lui ont dit qu'ils se sentaient mieux après une injection de vaccin. Ils ont retrouvé leur odorat, ils étaient moins fatigués, n'avaient plus de maux de tête. La théorie des scientifiques, c'est que des fragments du virus continuent d'irriter le système immunitaire chez ces personnes qui présentent des symptômes chroniques et que le vaccin élimine ces restes de virus. Là encore, il faudra confirmer ces données, mais c'est un bon début.

Le variant sud-africain pourrait nous immuniser contre les autres variants

Cette fois il ne s'agit plus de se faire vacciner mais si jamais vous attrapez le variant sud-africain, vous aurez une consolation. D'après une étude préliminaire réalisée par une équipe de chercheurs sud-africains, la mutation sud-africaine déclenche une immunité efficace à 100% contre le variant brésilien, elle permet aussi de se protéger des autres variants. Cette étude a été réalisée avec un tout petit nombre de personnes, mais si cela se confirme, cela permettra de fabriquer des vaccins à partir de ce variant sud-africain, qui résisteront aux mutations. Cela aussi c'est une très bonne nouvelle.

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