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L'étoile du jour. Jane Birkin se dévoile dans ses mémoires

Coup de cœur ou coup de griffe : tous les matins, Marie Colmant distribue ses bons points. Aujourd'hui, les mémoires de Jane Birkin.

Article rédigé par franceinfo - Marie Colmant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Jane Birkin aux Francofolies de La Rochelle (Charente-Maritime), le 15 juillet 2018. (XAVIER LEOTY / AFP)

L'étoile du jour jeudi 20 septembre est une chanteuse discrète qui sort ces jours-ci le premier tome de ses mémoires. Cette femme, c'est Jane BirkinLa plus française des chanteuses anglaises, qui a partagé pendant douze ans la vie du monstre Serge Gainsbourg, a ressorti ses journaux intimes pour les mettre en forme. Le résultat s'appelle Munkey Diraies, "Munkey" comme le mot "singe" en français mais avec un "u" à la place du "o". Munkey, comme son singe en peluche, le vrai, celui de son enfance qu'elle n'a jamais quitté. Munkey, le petit singe en peluche au pantalon rouge que Melody Nelson/Jane Birkin serre contre son torse nu sur la pochette de l'album éponyme, une des premières symphonies composées par Serge Gainsbourg pour sa douce.

Sa longue silhouette androgyne est synchrone avec cette fin des années soixante, libération de la femme oblige. Sauf que Jane B. n'a pas besoin de brûler son soutien-gorge, elle n'en porte pas. Toute une époque, qu'elle incarne à la perfection, écumant les soirées chez Castel, chez Régine, tourbillonnante au son de la décadence ou de leur premier tube, interdit par le Vatican, Je t'aime moi non plus. Il y a beaucoup de sensualité dans ce qu'elle raconte de son histoire d'amour avec le beau Serge. Un amour fou qui conduit Jane à vouloir se convertir au judaïsme, mais finalement elle ne le fera pas.

Jane et Serge 

Beaucoup de violence aussi, dont cet alcoolisme qu'elle ne supporte plus, qui lui fait endosser la peau de l'effrayant "Gainsbarre", celui qu'elle finira par quitter pour le cinéaste Jacques Doillon au début des années 80. Mais entre les deux, il y a la vie dans la maison musée de la rue de Verneuil avec les filles, Kate Barry et la petite Charlotte, fille de Serge. Les conseils de Jane à Serge pour arriver à un look affûté, avec une barbe de trois jours et une paire de Zizi blanches qu'elle lui rapporte un jour d'une célèbre boutique de vêtements de danse; la musique, les chansons qu'il compose pour elle, pour cette voix de cristal et cet accent délicieusement cultivé qui sera sa marque de fabrique. Jane et Serge inséparables, au point de devenir une seule et même personne, au point de faire disparaître Jane Birkin et sa vie d'après,. Celle qu'on découvrira dans le deuxième tome de ses mémoires, Jane Birkin, actrice, grand-mère, activiste engagée dans toutes sortes de cause avec le plus grand sérieux. Mais qui chante toujours les mélodies de Serge.

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