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Jeux vidéo. "The Lion's Song" trouve l'inspiration

À quoi ça tient, l’inspiration ? Autour de cette question de la création artistique et intellectuelle, le studio autrichien Mi'pu'mi Games a imaginé "The Lion's Song".

Article rédigé par franceinfo, Jean Zeid
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

The Lion's Song, une aventure sensible et délicate

Une aventure disponible en quatre épisodes sur PC, Mac et tablette pour une dizaine d’euros, le premier épisode étant gratuit. Une musicienne, un peintre, une mathématicienne, Wilma, Franz et Emma, tous sont confrontés au processus de création, c’est-à-dire au doute, à la frustration et aux moments de grâce.

Une narration à plusieurs visages qui s'adresse à tout le monde, débutant ou joueurs confirmés. Presque contemplatif, le récit enchaîne les choix de dialogues ou de lieux et dévoile avec tact les émotions ressenties par ces anti-héros en quête de muses, ces destins qui finiront par se croiser. Graphiquement, le ton est au sépia, vieillot comme le Vienne du début du XXe siècle qui sert souvent de décor à ce Lion’s Song séduisant comme une balade douce-amère au pays de la création.  

Changement de décor avec Observer

À jouer sur PC en version originale sous-titrée. Le lieu, c’est Cracovie en Pologne. La date 2084. Tout ici rappelle le film Blade Runner, les écrits de Philipp K. Dick et pourquoi pas 1984 de George Orwell. L’intrigue : une multinationale tient tout le pays à la suite d’épidémies et de guerres causées par des augmentations transhumanistes de toutes sortes, implants neuronaux et membres bioniques.

Dans une ville sale et humide où les castes sociales sont clairement définies, séparées et réparties, des agents sont désignés pour enquêter sur ceux qui contreviennent aux règles édictées par la corporation au pouvoir. Le héros est un de ces Observer, Daniel Lazarski, alias l’acteur Rutger Hauer. Sa voix rayée et sa vieille carcasse puissante et fragile participe à la réussite de cette aventure poisseuse. Le suspect cette fois n’est autre que le propre fils de Lazarski.

Une enquête prenante

Dans ce futur si peu désirable, l’enquête est pourtant prenante, haletante, grâce notamment à la possibilité de pénétrer directement à l'intérieur des souvenirs d'un individu. Porté par une ambiance travaillée, ciselée jusqu’au moindre son, le malaise est grandissant quand la frontière entre le réel et le souvenir s’efface. Si Observer n’a pas la puissance marketing d’un blockbuster vidéo ludique, il en a largement les qualités.

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