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En route vers Paris 2024. A la découverte de la natation eau libre

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024. 

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les nageurs se sont très tôt jetés dans la mer ou dans l’océan, à la conquête de records. Ici, à Sdydney, en Australie, en juillet 2017.  (GETTY IMAGES)

Les championnats de France à suivre du 31 mai au 3 juin à Gravelines

La natation eau libre est un sport olympique très récent. Sa première apparition remonte à Pékin pour les Jeux de 2008. L’épreuve du 10 km avait eu lieu dans le bassin olympique d’aviron et de canoë-kayak en ligne.

Lors de la toute première édition des Jeux de l’ère moderne à Athènes en 1896, les compétitions de natation (100 mètres, 500 mètres et 1200 mètres nage libre) s’étaient déroulées en mer. Mais cela ne rimait pourtant pas avec les débuts de l’eau libre. Les compétitions s’étaient déroulées en mer simplement pour des raisons logistiques, faute de piscine adaptée.

A la conquête de records

Les nageurs se sont très tôt jetés dans la mer ou dans l’océan à la conquête de records. Pour de nombreux historiens, le premier à s’être jeté à l’eau serait Jean-Michel Salati, un soldat de l’armée napoléonienne. En 1817, il est capturé durant la bataille de Waterloo et emprisonné dans un ponton anglais, sorte de prison flottante. Un soir de tempête, il s’échappe en traversant la Manche à la nage. Sa performance passe quasiment inaperçue. Personne n’est présent pour vérifier les faits, encore moins pour prendre note du record.

Contrairement à Matthew Webb, le premier homme à traverser les 34 km qui séparent l’Angleterre de la France sous le regard de juges. La performance est réalisée en 21h et 45 minutes. Le record est aujourd’hui détenu par un Australien Trent Grimsey en 6h et 55 minutes. Il existe aujourd’hui beaucoup d’autres raids célèbres comme la traversée du détroit de Gibraltar.

 La stratégie au cœur de la discipline

Les raids restent des performances en solitaire. Lors de l’épreuve olympique, l'adversité face aux autres nageurs est bien au rendez-vous. Dès le départ, c’est une guerre. 25 nageurs sont alignés sur une plate-forme au coude à coude. Dès le plongeon, la stratégie commence. Comment réussir à s’extirper du peloton ? Comment éviter de prendre trop de coups des autres nageurs ?

La stratégie reste l’élément clé de la discipline. La course fait 10 km, divisée en 4 tours de 2km5. Chaque passage de bouée à la fin d’un tour est primordial. Chaque ravitaillement est un enjeu. Chaque course donne lieu à un scénario unique.

Quant au nageur, il doit se définir un cap et s’y maintenir, parfois dans des conditions très difficiles. Le vent, les courant, les vagues, les méduses ou encore la température de l’eau flirtant parfois avec les 16° ou dépassant les 30° doivent être domptés par le nageur ; comme l'a très bien compris la championne du monde française Aurélie Muller qui, lors d’un stage à l’hôpital des armées de Brest, aura appris à dompter son mal de mer.

L’Open Swim Stars

Si vous souhaitez vous lancer dans un challenge en eau libre, avant de traverser la Manche ou d’être au départ d’une course olympique, vous pouvez vous jeter à l’eau à l’occasion de la 4e édition de l'Open Swim Stars à Paris les 16 et 17 juin 2018 (canal de l’Ourcq, bassin de la Villette). D’autres dates en France à retrouver sur le site de l'Open Swim Stars Harmonie Mutuelle.  

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