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Chroniques du ciel. Georges Guynemer, pilote de guerre de légende

Il y a 100 ans le 11 septembre 1917, disparaissait à l'âge de 22 ans l'un des plus célèbres aviateurs français, héros de la guerre, As des As, Georges Guynemer.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Georges Guynemer (1894-1917). Dès le début de la guerre, il souhaite s’engager. Trop chétif, les médecins militaires le déclarent inapte. Déterminé, il se rend à l’école d’aviation de Pau.  (ARMÉE DE L'AIR)

De l’histoire aujourd’hui, à l’occasion du 100e anniversaire de la disparition d’un aviateur élevé au rang d’icône nationale, Georges Guynemer.

La légende de Guynemer

Né en 1894 en région parisienne, Georges Guynemer est un jeune homme de bonne famille. Il veut devenir aviateur.

Les premiers avions qu’il voit voler, c’est  à Anglet sur la plage. Mais il est trop fluet, trop fragile, on lui dit qu’il n’est pas assez costaud, pour devenir pilote. Quand la guerre éclate en 1914, il est refusé dans l’infanterie puis dans la cavalerie. Mais Guynemer est persévérant, orgueilleux, teigneux et plaide sa cause.  

Lorsque l’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné

Georges Guynemer

Il est engagé comme balayeur puis mécanicien sur la base de Pau et finalement en mars 1915, on le déclare apte au vol, grâce à Jules Védrine. Guynemer terrifie ses instructeurs.

Rapidement, il se forge une réputation de brise-tout

L’atterrissage d’un aéronef, n’est pas son point fort. Guynemer casse du bois. Auprès de ses camarades, parmi lesquels le boxeur, Georges Carpentier, il y gagne le surnom "d’hystérique du vol".   Affecté près de Compiègne, dans l'escadrille des Cigognes, il abat son premier appareil ennemi le 19 juillet 1915, avec un avion simplement équipé d'une mitrailleuse montée sur affût rigide. Il est promu sergent et reçoit la médaille militaire.  

Georges Guynemer n’a pas de psychisme. A bord de son Morane Parasol, puis de de son Spad, qu’il baptise comme tous ses avions "Le Vieux Charles", en hommage à l’un de ses mécaniciens, il n’hésite pas à passer les lignes ennemies, pour courser et abattre les avions allemands.  Pendant la bataille de Verdun, en 1916, il est gravement blessé, mais il reprend l'air avec le grade de sous-lieutenant et le surnom honorifique d'As des As. Le 27 juillet, il affronte avec succès une meute de 10 avions ennemis. Régulièrement, son avion est criblé de balles.    

L'As aux 53 victoires

Guynemer est un type mince élégant, bien éduqué, mais c’est un véritable tueur. Guynemer, l’As aux 53 victoires, officiellement homologuées. Mais en septembre 1917, Guynemer ne rentre pas de mission, il est abattu près de Poelkapelle en Belgique. Il est alors âgé de 22 ans. Son avion est identifié par les Allemands dans un champ, mais sa dépouille ne sera jamais récupérée, détruite par un bombardement.  

Guynemer s’était fabriqué une devise, extraordinaire, sa devise tenait en deux mots, c’était "faire face", devise devenue celle l’Armée de l’air. Guynemer devenu une légende, le saint patron de l’Armée de l’air française.

A lire, Georges Guynemer de Jean-Marc Binot aux Éditions Fayard.    

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