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C'est comment ailleurs ? Les maxi retraites chapeau aux États-Unis

Alors que Carlos Ghosn pourrait toucher une retraite chapeau de 765.000 euros par an jusqu’à sa mort, l’ex-PDG de Renault est largement dépassé par le patron d’un groupe pharmaceutique américain.

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Billets de 20 et 100 dollars   (KAREN BLEIER / AFP)

Si Carlos Ghosn a décidé de partir pour une retraite dorée après un règne richement rémunéré à la tête du constructeur automobile français, il est loin d’atteindre le niveau de certains anciens patrons américains.  

Selon le conseil d’orientation des retraites (COR), les entreprises américaines trustent les cinq premières places du classement des super retraites chapeau. On pourrait même parler de sombreros tant les chapeaux peuvent être larges. Tout en haut du classement se trouve le groupe de distribution pharmaceutique McKesson, puis le géant de la grande distribution Walmart, suivi du pétrolier ExxonMobil, du cigarettier Philip Morris et de General Electric.  

Un patron en or  

On a eu confirmation de la première place de McKesson, en novembre 2018, quand la firme a annoncé le départ de son président John H. Hammergren avec une retraite totale de 114 millions de dollars, soit 101 millions d'euros. Cet homme de 59 ans a passé 17 années très fructueuses à la tête du distributeur pharmaceutique américain.  

Il a été, à une époque, le patron le mieux payé des États-Unis, d'après le magazine Forbes. Et le magazine Fortune a calculé en 2017 que John H. Hammergren avait gagné 639 millions de dollars au cours des dix années précédentes. Sa maison en Californie a été mise en vente 22 millions de dollars en 2017.  

Pour justifier ces rémunérations stratosphériques, les analystes rappellent que les revenus du groupe McKesson ont été multipliés par quatre depuis l'arrivée de John Hammegren à son poste et les rendements des actions ont grimpé de 400%.  

Les actionnaires font la grimace     

Ces sommes d’argent faramineuses ont toutefois provoqué quelques grincements de dents. Ainsi, les actionnaires de McKesson ont retoqué le salaire du boss en 2017. En 2013, ils avaient aussi réduit le montant de sa retraite chapeau qui avait été fixé initialement à 159 millions de dollars.  

Quoi qu'il en soit, John H. Hammergren est parti sans subir les contrecoups de la crise des opioïdes, qui dévastent la vie de centaines de milliers d'Américains. En tant que leader de la distribution de médicaments, McKesson est considéré comme largement complice de l'étendue du désastre sanitaire actuel aux États-Unis.

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