Cet article date de plus de cinq ans.

BD bande dessinée. Zep ou l'écologie poétique

Zep imagine la révolte des arbres. Nous ne ferons pas le poids face à mère nature.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
ROUGE ZEP, ROUGE CABU, ROUGE TARDI (ZEP, RUE DE SEVRES / CABU, GLENAT / TARDI, CASTERMAN)

This is the end

Depuis cinq ans, Zep fait des infidélités à Titeuf. Pour élargir sa palette, le dessinateur suisse alterne le trait rond de ses histoires de cour d’école avec un crayon réaliste beaucoup plus adulte. Une Histoire d’hommes avait pour sujet l’amitié et le rock’n’roll ; Un Bruit étrange et beau le monde des religieux contemplatifs ; The End, qui sort en ce printemps, est une réflexion sur la nature, sa puissance, sa fragilité, et la place qu’elle accorde à l’homme. Car pour Zep, le problème n’est pas tant le sort funeste que nous réservons à la Terre que celui que celle-ci nous réservera bientôt, si nous continuons à la maltraiter violemment. Sur la couverture de The End : un homme et un arbre.

J’ai eu une fascination à dessiner les arbres; j'ai éprouvé un sentiment de crainte, de respect, de déférence.

Zep

Reboot

De cette fascination respectueuse et de la confrontation avec des scientifiques spécialistes de biologie végétale, Zep a tiré un récit d’apocalypse tranquille. Les arbres sont là depuis si longtemps - bien avant l’apparition de l’homme sur la Terre -, qu’il n’est pas impossible qu’ils nous observent, pour le meilleur et pour le pire. 

Avec ce que l’on sait depuis peu, on ne démarrerait pas l’histoire avec l’idée que l’homme est le dieu de la Terre, qu’il a les clés du monde et qu’il doit tout gérer.

Zep

On peut ne pas adhérer à sa prophétie écologique, poétique et quelque peu désespérante. Il n’en reste pas moins que ses arbres sont très beaux. Plus beaux et plus sympathiques finalement que ses personnages lorsqu’ils n’ont pas une banane blonde plantée sur le haut du crâne.

The End, Zep, aux éditions Rue de Sèvres.

A chacun son 68

En ce mois anniversaire de mai 68, on conseillera en kiosque un spécial Grand Duduche, le grand échalas éternel lycéen que dessinait alors le regretté Cabu. 68, les années Cabu, une compilation présentée par Glénat.

De leur côté, les éditions Casterman proposent un gros livre-disque cartonné au format vinyle 33 tours signé Dominique Grange, Accorzéâm et Tardi, lequel illustre en rouge, en noir et en couleurs militantes les textes des chansons écrites et interprétées par sa compagne, sous le titre : Chacun de vous est concerné.

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