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Interview d'Emmanuel Macron, plan de relance de l'UE, gouvernement Castex... Le "8h30 franceinfo" de François-Xavier Bellamy

Le député européen Les Républicains était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 juillet.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'eurodéputé Les Républicains, François-Xavier Bellamy, était l'invité de franceinfo, mercredi 15 juillet. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

François-Xavier Bellamy, eurodéputé Les Républicains (LR), était l'invité du "8h30 franceinfo" mercredi 15 juillet. Retour sur l'interview du chef de l'État du 14-Juillet, réaction à la prise à partie d'Emmanuel Macron par des "gilets jaunes", le plan de relance de l'Union européenne et le gouvernement Castex I... Il répondait aux questions de Nicolas Teillard et de Jean-François Achilli.

L'interview d'Emmanuel Macron du 14-Juillet : "Nous sommes lassés des slogans"

François-Xavier Bellamy s'est montré sceptique après les annonces du président de la République lors de son interview télévisée du 14 juillet : "Nous sommes un peu lassés des slogans, nous attendons maintenant que dans la réalité, nous puissions nous donner les moyens face à la crise immense qui est devant nous pour les mois qui viennent, sur le plan économique en particulier." L'eurodéputé a aussi regretté qu'Emmanuel Macron n'ait "pas dit un mot" sur la mort de la gendarme Mélanie Lemée et du chauffeur de bus de Bayonne Philippe Monguillot lors de son interview télévisée.

"Empêcher les violences contre les policiers"

"Emmanuel Macron n’a pas dit un mot de l’insécurité qui pèse sur les Français", s'est encore indigné François-Xavier Bellamy. "Le même jour, à Paris, les policiers ont violemment été pris à partis par des manifestants." Lors d'une manifestation de soignants à Paris mardi, des policiers pris à partis par plusieurs personnes ont dû reculer. "Il faut redire que s'en prendre aux forces de police ne devrait jamais être un acte anodin et devrait systématiquement faire l'objet d'une sanction. Si ces images sont possibles, c'est à cause du sentiment d'impunité que beaucoup partagent lorsqu'ils s'attaquent à des forces de l'ordre", a-t-il estimé.

Pour l'eurodéputé, "il n'y a pas de vie démocratique possible si la police, la gendarmerie, ne peuvent pas faire correctement leur travail et sont en permanence placées dans la position d'accusées au lieu d'être reconnues comme celles qui garantissent notre paix et notre sécurité". Afin d'empêcher ces violences contre les policiers, il faut, selon François-Xavier Bellamy, "rétablir les conditions d'une justice efficace".

Emmanuel Macron pris à partie par des "gilets jaunes" : "courageux" mais "peu responsable"

Mardi en fin de journée dans le jardin des Tuileries à Paris, des "gilets jaunes" ont interpellé le chef de l'État, notamment sur les violences policières. "Emmanuel Macron a du courage d'aller au contact. Sans doute est-ce aussi assez peu responsable", a réagi François-Xavier Bellamy. "Je rejoins l'analyse de notre collègue Éric Ciotti, qui disait que ça pose un problème de sécurité. Le président de la République ne s'appartient pas et il est manifeste que, dans ce contexte de grande tension, il est préoccupant de le voir ainsi au contact", a-t-il ajouté. Pour l'eurodéputé LR, "on a le sentiment assister à une forme d'affaissement, d'appauvrissement du débat démocratique qui se résume à un échange d'invectives, [...] je ne dis pas que ce soit un phénomène récent".

"La conversation civique ne se vit pas sur le coin d'un trottoir. Et quand on entend un président de la République contraint de répéter 'soyez cool', c'est qu'au fond, on a perdu le sens de ce qu'est sa fonction, mais aussi de ce que doit être la conversation démocratique", a-t-il poursuivi.

Plan de relance européen : "une mauvaise réponse à une bonne question"

"Il faut une relance européenne, a estimé François-Xavier Bellamy, mais ce plan est une mauvaise réponse". Il a rappelé que "pour la première fois, l’Union européenne va emprunter au nom de l’Union". Un emprunt qui pose de grandes questions : "Comment sera-t-il remboursé ? Personne n'en a la moindre idée", a déclaré l'eurodéputé. Pour lui, la somme de 37 milliards d'euros, qui serait allouée à la France, est "relativement anecdotique" et "cela ne va pas changer les choses en profondeur". Il en a appelé à "transformer le rapport à la mondialisation", en protégeant le marché européen "sur un certain nombre de secteurs stratégiques".

Discours de politique générale de Jean Castex : du concret attendu

Le Premier ministre prononce son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale mercredi après-midi. "Nous sommes fatigués des plans, dispositifs, grands programmes. On a simplement besoin que le Premier ministre nous explique comment il entend que la loi soit appliquée partout sur le territoire national, par exemple en manière de lutte contre le séparatisme", a indiqué François-Xavier Bellamy. Quant au gouvernement Castex I, "ce n'est pas un gouvernement de droite, a réagi le député européen LR, dans le sens où son agenda ne me semble pas reprendre les principales préoccupations que nous essayons [Les Républicains] de défendre dans le débat public".

>>> Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mercredi 15 juillet 2020 :

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