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Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur, violences sexuelles, affaire Adama Traoré... Le "8h30 franceinfo" de Rachida Dati

La maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, ancienne ministre de la Justice, était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 17 juillet.

Article rédigé par franceinfo
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Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, était l'invitée de franceinfo vendredi 17 juillet 2020. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris et ancienne ministre de la Justice, était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 17 juillet. Enquête pour viol contre Gérald Darmanin, violences sexuelles, affaire Adama Traoré... Elle répondait aux questions de Nicolas Teillard et Jean-François Achilli. 

Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur : "Il y a des pratiques et des comportements qu'on ne peut plus accepter de la part d'hommes de pouvoir" 

Rachida Dati a publié mercredi 15 juillet une tribune dans Le Monde dénonçant la nomination de Gérard Darmin au ministère de l’Intérieur. "Emmanuel Macron envoie les pires symboles aux femmes victimes de violences", a-t-elle écrit. L'ancienne ministre de la Justice explique l'avoir écrite en raison d'une urgence, "une urgence à rappeler que des pratiques et des comportements qu'on ne peut plus accepter de la part d'hommes de pouvoir, quel que soit le milieu ou le secteur. On ne peut plus accepter des comportements et des pratiques de la part d'hommes de pouvoir et a fortiori quand on est ministre de l’Intérieur".

L'ancienne magistrate a balayé l’argument de la présomption d’innocence : "Est-ce que j'ai mis en cause la présomption d'innocence ? J'y suis très attachée", affirme-t-elle. "La présomption d'innocence ici n'est pas mise en cause. Il s'agit d'un comportement et d'une pratique que M. Darmanin lui-même a reconnus", a-t-elle expliqué.

Pour l'ancienne Garde des sceaux, la question "n'est pas de savoir si c'est pénal ou pas. Mais est-ce qu'on peut encore accepter qu'un homme, compte tenu de sa position, de son statut, demande des faveurs sexuelles ou des actes forcés en contrepartie de quelque chose? Je trouve que c'est quand même une atteinte grave à la dignité des femmes", a-t-elle affirmé. La maire du 7e arrondissement de Paris explique avoir reçu "des centaines de messages" de femmes après la publication de sa tribune dans Le Monde. "Elles ont peur de représailles de la part de ces hommes de pouvoir. C'est une tribune qui concerne la peur, la peur de dénoncer, la peur de parler", a-t-elle ajouté.

Affaire Taroré : "La reprise des investigations peut contribuer à un apaisement" 

Les juges d'instruction ont ordonné 14 nouvelles investigations dans l'enquête sur la mort d’Adama Traoré. "Les ouvertures d'information permettent aussi d'apaiser. Pourquoi ? Parce que chaque partie a accès au dossier", a-t-elle estimé. Rachida Dati a critiqué le traitement judiciaire de l’affaire : "Je l'ai toujours dit dès le départ, cette affaire Traoré était mal partie judiciairement : il y avait un dépaysement, des expertises qui ont été contredites, il y a eu aussi un manque de transparence. Dès le départ, cette affaire n'a pas inspiré confiance à aucune des parties", a-t-elle affirmé. "Aujourd'hui, qu’il y ait des actes d'investigation, je trouve que c'est à l'honneur de la justice."

>>> Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mardi 14 juillet 2020 :

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