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Vidéo Élections européennes : "Ce truc à 28 ne fonctionne pas", affirme Nicolas Dupont-Aignan

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le candidat Debout la France aux élections européennes a estimé, jeudi sur franceinfo, qu'il "faut repartir de la base".

Le candidat Debout la France aux élections européennes, Nicolas Dupont-Aignan, a réaffirmé jeudi 23 mai sur franceinfo que l'Union européenne était un échec, selon lui. "Tous les Français le savent, les Européens le savent. Il faut repartir de la base", a-t-il déclaré, lors de la matinée de débats organisée par franceinfo à la Maison de la radio avant le scrutin du 26 mai. "Ce truc à 28 ne fonctionne pas."

Les sondages vous créditent de 4% d'intention de vote. Qu'en pensez-vous ?

Nicolas Dupont-Aignan : Je les ferai mentir, vous verrez. J'ai l'habitude des sondages. On m'avait mis à 1% à la présidentielle et on a fait quasiment 5%. Je fais en général le double. Nous serons plus près de 10% que de 4%.

Vous êtes pour l'Europe des nations. Que voulez-vous exactement ?

On a des directives qui s'imposent à notre quotidien et on paye une facture exorbitante de 9 milliards par an pour financer les délocalisations, la ruine de nos ouvriers et agriculteurs. Je dis simplement "stop, on renégocie tout, on vire la Commission de Bruxelles, on réduit la facture, et on concentre l'action de l'Europe sur les parties communes". On n'a jamais autant transféré de pouvoirs et affaibli notre démocratie nationale. L'Union européenne n'a rien fait face à la Chine et aux Etats-Unis. Ce truc à 28 ne fonctionne pas. Tous les Français le savent, les Européens le savent. Il faut repartir de la base.

Le Rassemblement national et vous avez sensiblement le même discours. Qu'est-ce qui vous différencie ?

Je ne fais pas liste commune avec Jordan Bardella pour une raison très simple : j'ai tissé des relations avec 23 partis politiques eurosceptiques, modérés, qui veulent reconstruire l'Europe et pas la tuer. M. Bardella a des relations avec cinq ou six partis beaucoup plus radicaux. Je crains qu'il ne soit isolé, comme à chaque fois. Les Français votent massivement pour le Front national et, à Strasbourg, les députés ne servent pas à grand-chose. Je préfère qu'ils votent pour un eurosceptique, un patriote, qui a de bonnes relations qui permettront de faire effet de levier.

Soutenez-vous le projet d'une monnaie commune à la place d'une monnaie unique, l'euro ? 

Je pense que l'euro ne fonctionne pas mais les Français ne veulent pas sortir de l'euro et il ne faut pas les déstabiliser. J'ai donc proposé qu'on mette la Banque centrale européenne sous l'autorité des gouvernements nationaux et que chaque pays, à raison de sa part dans le poids de l'Europe, puisse monétiser ces techniques, c'est-à-dire financer à taux zéro les objets de son choix. Je voudrais que l'on utilise les prêts à taux zéro pour aider les PME, la transition énergétique et la recherche scientifique.

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