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Face aux critiques, les organisateurs du Web Summit renoncent à inviter Marine Le Pen au Portugal

Le cofondateur de l'événement avait justifié l'invitation de la présidente du Rassemblement national en invoquant la liberté d'expression, même s'il avait estimé que ses "points de vue sont erronés".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, durant un Congrès du parti, le 1er juin 2018 à Bron (Rhône).  (NICOLAS LIPONNE / NURPHOTO / AFP)

Critiqués pour l'invitation de la dirigeante de l'extrême droite française Marine Le Pen, les organisateurs du Web Summit ont décidé, mercredi 15 août, d'annuler sa venue. Ils avaient d'abord tenté de botter en touche en invitant le gouvernement du Portugal, pays hôte, à se prononcer sur sa participation à cette conférence annuelle. Le Web Summit, qui connaîtra sa troisième édition cette année, est l'occasion pour des milliers de start-up d'échanger entre elles et de tenter de séduire les investisseurs.

Mais le ministère portugais de l'Economie a fait savoir mercredi qu'il n'interviendrait pas dans cette affaire. "Pour cet événement privé, le gouvernement n'a pas d'intervention dans la sélection des orateurs, qui relève de la responsabilité exclusive de l'organisation", a-t-il écrit dans un communiqué.

"Sa présence est particulièrement irrespectueuse"

Le cofondateur du Web Summit, l'entrepreneur irlandais Paddy Cosgrave, a par la suite annoncé sur son compte Twitter que "la décision correcte pour le Web Summit est d'annuler l'invitation de Marine Le Pen". "Sa présence est particulièrement irrespectueuse envers notre pays d'accueil (…) et certains des dizaines de milliers de participants qui nous rejoignent du monde entier", a-t-il ajouté dans un autre message.

Dans un message publié mardi soir sur le site Medium, il s'était dit prêt à retirer Marine Le Pen de la liste des conférenciers invités pour ce sommet prévu en novembre, si le gouvernement portugais le demandait.

Paddy Cosgrave avait également justifié l'invitation de la présidente du Rassemblement national en invoquant notamment la liberté d'expression, même s'il avait estimé que ses "points de vue sont erronés".

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