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Méditerranée orientale : les tensions s'accroissent entre la France et la Turquie

Paris a renforcé sa présence militaire en Méditerranée orientale, face à la Turquie, qu'Athènes accuse d'effectuer des recherches énergétiques illégales dans ses eaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le navire turc de recherche sismique "Oruç Reis", escorté par des bateaux militaires turcs en mer Méditerranée, le 12 août 2020. (TURKISH DEFENCE MINISTRY / AFP)

Les tensions s'accroissent entre la France et la Turquie en Méditerannée orientale. Pour soutenir la Grèce, Paris a renforcé sa présence militaire dans la région, jeudi 12 août, face à la Turquie, qu'Athènes accuse d'effectuer des recherches énergétiques illégales dans ses eaux. 

La France a déployé "temporairement" deux chasseurs Rafale en Crète, arrivés de Chypre où ils étaient depuis lundi, et deux navires de guerre en Méditerranée orientale, pour marquer "sa volonté de faire respecter le droit international". Et Emmanuel Macron a déploré mercredi "les tensions provoquées par les décisions unilatérales de la Turquie en matière d'exploration pétrolière". Il a aussi appelé à une "plus grande concertation" entre Ankara et Athènes sous médiation allemande.

Le Pentagone se dit "préoccupé"

Et les tensions se sont encore accentuées jeudi. Recep Tayyip Erdogan a prévenu dans la soirée qu'une attaque contre un navire d'exploration turc se payerait au "prix fort", en laissant entendre qu'un incident s'était déjà produit. Interrogé, le ministère grec de la Défense a nié tout incident.

Ajoutant aux tensions récurrentes entre les deux pays, Paris a par ailleurs condamné une frappe aérienne turque en Irak, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé son homologue de visées "coloniales" au Liban. "Ce que Macron et compagnie veulent, c'est rétablir l'ordre colonial" au Liban, a-t-il affirmé, reprochant au président français de "faire le spectacle devant les caméras".

Emmanuel Macron n'a de cesse de son côté de dénoncer les ambitions régionales de la Turquie, l'accusant de "violer" la souveraineté de la Grèce et Chypre et d'avoir "une responsabilité criminelle" dans le conflit libyen.

Le Pentagone s'est dit de son côté "bien évidemment préoccupé par les incidents qui se produisent en Méditerranée orientale". La France et la Turquie sont "toutes deux des alliés extrêmement importants (au sein) de l'Otan et nous voudrions voir les tensions diminuer" et Paris et Ankara "continuer de coopérer", a affirmé jeudi un porte-parole du ministère américain de la Défense, Jonathan Hoffman.

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