Cet article date de plus de quatre ans.

Immigration : un sujet hautement inflammable repris à gauche et à droite

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
Immigration : un sujet hautement inflammable repris à gauche et à droite
Immigration : un sujet hautement inflammable repris à gauche et à droite Immigration : un sujet hautement inflammable repris à gauche et à droite (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Emmanuel Macron a opéré un virage plus à droite en matière d'immigration lundi 16 septembre. Le président n'est pas le premier à parier sur le sujet pour mobiliser avant une élection.

Un virage plutôt remarqué. Face à des parlementaires de la majorité, Emmanuel Macron s'est emparé de la question de l'immigration lundi 16 septembre. "La question est de savoir si nous voulons être un parti bourgeois ou pas. Les bourgeois n'ont pas de problème avec cela [l'immigration] : ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec", a déclaré le président de la République. Depuis trente ans, la gauche et la droite au pouvoir ont aussi agité ce thème hautement inflammable. En 1990, le Premier ministre Michel Rocard (PS) estimait que la France ne pouvait pas "accueillir toute la misère du monde". Un an plus tard, Jacques Chirac alors président du RPR fait une sortie aussi remarquée : "Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur...".

Une stratégie payante, parfois

De son côté, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, affirmait en 20115 vouloir "une politique d'immigration choisie et non plus subie". À gauche, Manuel Valls pointait "des modes de vie extrêmement différents des nôtres" en 2013. Une stratégie payante en 2007 pour Nicolas Sarkozy, qui réussit à siphonner les voix du FN. À l'opposé, pour avoir négligé ce sujet en 2002, Lionel Jospin n'est pas qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle. Dans son refus de laisser à Marine Le Pen le monopole de ce thème, Emmanuel Macron veut surtout poursuivre sa captation des électeurs de droite.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.