La frappe aérienne américaine qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, le 3 janvier en Irak, a mis le monde au bord d'un nouveau conflit d'ampleur, finalement évité. Ce qui n'a pas empêché Donald Trump d'évoquer cet épisode avec une certaine légèreté, vendredi 17 janvier, dans une conversation privée, dont la chaîne américaine CNN a diffusé un enregistrement audio samedi.Face à une tablée de donateurs du Parti républicain, réunis dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, pour un dîner de levée de fonds, le président des Etats-Unis a imité ses interlocuteurs militaires : "Ils ont dit: 'Monsieur. (...) Ils sont ensemble, Monsieur (...) Ils ont deux minutes et onze secondes à vivre. Ils sont dans la voiture. Ils sont dans un véhicule blindé qui est en marche. Monsieur, ils ont environ une minute à vivre, Monsieur... 30 secondes, 10, 9, 8...' Et puis soudain, 'boom'. 'Ils ne sont plus là, Monsieur.'""Il était méchant""Il était censé être invincible", s'est félicité Donald Trump, expliquant sa décision d'autoriser cette opération. Selon lui, avant la frappe qui l'a visé dans la capitale irakienne, Qassem Soleimani "disait des mauvaises choses sur notre pays". "Il disait, genre, 'nous allons attaquer votre pays, nous allons tuer vos gens'. J'ai dit : 'combien de temps est-ce qu'on doit encore écouter cette merde ?'"Le président américain s'est réjoui d'en avoir éliminé "deux pour le prix d'un" – Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, haut responsable irakien d'une milice irakienne pro-Iranienne. Il a reconnu que la frappe avait "secoué le monde", mais, a-t-il dit, "il méritait qu'on le frappe durement. (...) Parce qu'il était méchant, il a tué (...) des centaines de milliers de personnes et des milliers d'Américains".