Cet article date de plus de six ans.

Vidéo "Jusqu'à ce matin, je n'étais pas sûr de partir", déclare Loup Bureau à son arrivée à Roissy

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
VIDEO. "Jusqu'à ce matin, je n'étais pas sûr de partir", déclare Loup Bureau à son arrivée à Roissy
VIDEO. "Jusqu'à ce matin, je n'étais pas sûr de partir", déclare Loup Bureau à son arrivée à Roissy VIDEO. "Jusqu'à ce matin, je n'étais pas sûr de partir", déclare Loup Bureau à son arrivée à Roissy (FRANCE INFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

L'avion du journaliste, détenu depuis 51 jours en Turquie, s'est posé à 8h45 sur le sol français.

De retour en France. L'avion transportant Loup Bureau, expulsé de Turquie après 51 jours de détention, a atterri à Roissy peu avant 9 heures, dimanche 17 septembre. "Je me sens très soulagé. jusqu'à ce matin, je n'étais pas sûr de partir", a déclaré le journaliste français. Il a raconté en quelques phrases sa détention, sans trop de détails.

A partir du moment où le président de la République a demandé ma libération, il y a eu un changement. Les gardiens ont commencé à comprendre que je n'étais pas un terroriste, que ce qu'on me reprochait n'était pas forcément vrai.

Loup Bureau

L'action du consulat, a-t-il poursuivi, a permis "d'améliorer les conditions de détention". "Je n'ai pas été maltraité physiquement, mais il y a eu des menaces et des intimidations", a-t-il précisé, en réponse à une question. Le moment le plus dur a été sa "garde à vue pendant six jours", avant d'aller en prison. "En ce qui concerne la prison, j'ai été bien traité de manière générale."

Accusé de terrorisme pour un reportage

Le journaliste a été détenu 51 jours en Turquie. Il avait été interpellé le 26 juillet à la frontière turco-irakienne, après la découverte en sa possession de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (mouvement considéré comme une émanation du PKK et donc comme "terroriste" par Ankara). Ces images datent, selon sa défense, d'un reportage sur les conditions de vie des populations syriennes réalisé en 2013 et diffusé sur TV5 Monde.

La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, une situation qui s'est particulièrement dégradée depuis le coup d'Etat raté de juillet 2016. Quelque 170 journalistes sont détenus dans le pays, selon le site spécialisé P24. Les journalistes turcs sont de loin les plus touchés, mais leurs confrères étrangers ne sont pas épargnés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.