BarackObama a mis le temps. Après la France, le Royaume-Uni, la Turquie et les Etatsdu Golfe le mois dernier, le président américain a choisi d'apporter lui aussison soutien formel aux rebelles syriens, mardi soir, lors d'une interview à lachaîne de télévision ABC.Washingtons'était jusqu'à présent montré réticent à l'idée d'une telle reconnaissance enraison des divisions qui régnaient entre les différents groupes et factionsd'opposants au gouvernement de Damas."Lacoalition de l'opposition syrienne est désormais suffisamment organisée et représentativede la population syrienne pour que nous la considérions comme la représentantelégitime du peuple syrien opposé au régime d'Assad" (Barack Obama)La décisionaméricaine est de nature à donner une nouvelle légitimité sur la scèneinternationale aux rebelles syriens, le jour où le groupe des Amis du peuplesyrien se réunit à Marrakech en présence de plus de cent pays, d'organisationsinternationales et de représentants de l'opposition.Pas prêt àenvoyer des armesPour lemoment, c'est un soutien américain purement diplomatique. Barack Obama n'a pasprévu d'envoyer de soutien logistique, notamment d'armes. Il faut d'abord fairedes distinctions entre ceux qui combattent. Selon lui, il a des groupes qui ont"des visées extrémistes " et qui sont clairement anti-américain.La France nonplus n'est pas prête à armer l'opposition syrienne. "Elle évaluera lasituation dans les prochains mois " a déclaré mercredi le ministre françaisdes Affaires étrangères, Laurent Fabius.La Russie sedit "surprise " par cette annonceLa Russie,alliée de Damas, a exprimé sa surprise et sa désapprobation dans les heures quiont suivi l'annonce américaine et a accusé Washington de compromettre la miseen œuvre d'une transition politique. "Il faut croire que les Etats-Unisont décidé de tout miser sur une victoire par les armes de cette coalition ",a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.