À Londonderry, en Irlande du Nord, personne ne peut les ignorer. Des peintures murales, à chaque coin de rue, relatent le conflit entre catholiques et protestants irlandais qui a fait 3 500 morts entre 1969 et 1998. Il y a surtout un épisode dont tout le monde se souvient ici : le Bloody Sunday, le dimanche sanglant. “C’est nous, aujourd’hui, qui devons raconter la bonne version, ce qu’ont réellement fait l’armée et le gouvernement britanniques”, explique Denis Bradley, témoin du Bloody Sunday.Des plaies pas cicatriséesC’était il y a cinquante ans, à Londonderry. Une manifestation pacifique de militants catholiques vire à la tragédie, quand des parachutistes britanniques tirent sur la foule. Le bilan est de 13 morts. Cinquante ans après, dans une Irlande du Nord toujours divisée, les plaies ne sont pas cicatrisées. En avril dernier, des incidents très violents éclatent à Belfast.