"Les frappes ont été un succès". Deux jours après une attaque à la roquette qui a tué, pour la première fois, un Américain en Irak, le chef du Pentagone Mark Esper a annoncé dimanche 29 décembre le bombardement de cinq bases des Brigades du Hezbollah, une faction armée pro-Iran en Irak. La coalition paramilitaire visée a annoncé un bilan de 19 morts et de 35 blessés dans ces frappes américaines, menées dans l'ouest de la province désertique d'al-Anbar, entre Bagdad à la frontière syrienne. Ces raids visaient à "affaiblir les capacités des Brigades du Hezbollah à mener de futures attaques", selon le Pentagone. Des images des sites des brigades du Hezbollah visés par les forces américaines, le 29 décembre 2019. (US DEPARTEMENT OF DEFENSE / REUTERS) Quelques heures après ces raids, quatre roquettes se sont abattues aux abords d'une base abritant des soldats américains près de Bagdad, sans faire de victime.La crainte d'un affrontement entre Etats-Unis et Iran en IrakCette escalade de violence intervient dans un contexte déjà très tendu : depuis le 28 octobre, 11 attaques à la roquette ont visé des bases où sont postés des soldats ou des diplomates américains, et jusqu'à l'ambassade américaine dans l'ultra-sécurisée "zone verte" de Bagdad.A la mi-décembre, Washington avait appelé Bagdad à "prendre des mesures" pour faire cesser ces attaques. Les frappes contre des intérêts américains ou des bases des pro-Iran font également redouter ce contre quoi les dirigeants irakiens mettent en garde depuis des mois : que leurs deux alliés américain et iranien utilisent leur sol comme un champ de bataille.