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Les élections allemandes sont-elles jouées d'avance ?

En Allemagne, les sondages donnent l'Union chrétienne démocrate (CDU) d'Angela Merkel largement en tête des élections fédérales qui se tiendront le 22 septembre. La chancelière a mis ses partisans en garde contre tout excès d'optimisme. Luc André, correspondant de France Info en Allemagne, s'est rendu au meeting de Peer Steinbrück, son principal opposant. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

En Allemagne, la campagne pour les législatives entre dans la phase sérieuse. Les sondages donnnent l'Union chrétienne démocrate (CDU) d'Angela Merkel largement en tête, devant le Parti social-démocrate, la principale formation d'opposition.

Selon un sondage paru vendredi, les conservateurs de la chancelière obtiendraient 41% des suffrages aux législatives du 22 septembre, les sociaux-démocrates 25%.

Merkel met ses partisans en garde

Mais la chancelière allemande a rappelé ses partisans à l'ordre en leur rappelant que rien n'était joué. "Ceux qui pensent que cette élection est d'ores et déjà jouée et que Merkel restera chancelière quoi qu'il arrive sepourraient vivre un réveil difficile après la fermeture desbureaux de vote ", a dit Merkel.

Si Angela Merkel juge que l'issue des élections est "tout sauf certaine ", c'est en raison du mode de scrutin allemand. En Allemagne, le chancelier n'est pas élu au suffrage universel direct. Il n'est qu'un député, élu par ses pairs. Depuis 1957, aucun parti n'a atteint la majorité à une élection. C'est donc toujours une coalition de partis qui désigne le chancelier. 

Jusqu'à présent, le CDU faisait alliance avec le FPD (Parti libéral-démocrate). Or, cette année, celui-ci n'est crédité qu'autour des 5% des intentions de vote. A priori suffisant pour le CDU, qui a 41% des sondages en sa faveur. Mais il existe un risque si le FDP descend plus bas, puisqu'un parti en dessous de 5% n'est pas représenté au Bundestag, le Parlement allemand. De plus, les deux formations n'obtiendraient que 46% des voix. 

Peer Steinbrück veut jouer le coup à fond

A priori, c'est tout de même suffisant, puisque l'autre coalition, regroupant le SPD et Les Verts, n'atteint elle que 36% dans les sondages. Malgré tout, le leader du SPD, Peer Steinbrück, est prêt à tout donner pour les dernières semaines, malgré les nombreuses gaffes qui ont gêné sa campagne. 

Chef de file du principal parti d'opposition, il donnait ce samedi après-midi un grand meeting devant la porte de Brandenbourg à Berlin. "Liberté, justice, solidarité. C'est pour ces valeurs que je veux être chancelier ", a-t-il lancé à ses partisans, dans un discours tourné vers le social. 

Au milieu des drapeaux et ballons rouges, le candidat SPD a été acclamé par la foule devant la Porte de Brandebourg, au coeur de la capitale allemande. Le SPD célébrait samedi ses 150 ans avec quelque 200.000 personnes, selon lui. 

Pour rappel, les élections allemands ont lieu le 22 septembre. 

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