C'est un slogan qui donne le ton de cette consultation : "stoppons Bruxelles". Dès ce mardi 4 avril au matin, les premiers Hongrois ont reçu ce questionnaire dans leur boîte aux lettres, qui comporte six longues questions sur les relations Europe/Hongrie, avec un choix de réponses pour le moins orientées : "Malgré les attaques terroristes qui se succèdent en Europe, Bruxelles veut laisser rentrer des migrants clandestins. À votre avis, que doit faire la Hongrie? Réponse A : Il faut mettre les migrants sous surveillance jusqu'à ce que les autorités décident de leur sort. Réponse B : il faut les laisser circuler librement sur le territoire". Une consultation nulle sur le plan juridiqueIl s'agit d'une consultation très sérieuse, justifiée devant le Parlement par le Premier ministre nationaliste Viktor Orban : "Pour défendre l'action que nous menons avec succès, j'ai besoin d'un accord le plus large possible du peuple". Si cette consultation n'a pas de valeur juridique, Viktor Orban en attend un plébiscite pour légitimer ses coups de menton et son bras de fer permanent avec Bruxelles.