160 voix pour, 57 contre : le clan Salvini se félicite. Les bateaux d'ONG qui viennent en aide aux migrants en Méditerranée pourront désormais être plus durement sanctionnés, comme le voulait le ministre de l'Intérieur. Devant le Parlement, des manifestants crient leur désaccord. "La solidarité n'est pas un crime", peut-on entendre. Le texte voté permet aux autorités d'interdire les eaux territoriales italiennes aux navires qui viennent au secours des migrants, d'infliger jusqu'à 10 ans de prison aux commandants en cas de résistance, et des amendes pouvant aller jusqu'à 1 million d'euros contre 50 000 euros jusqu'à présent.Une criminalisation de la solidarité en mer dénoncéeLe ministre de l'Intérieur, qui n'a de cesse de menacer les navires des ONG, a désormais une arme juridique de poids entre les mains. Les navires de sauvetage comme l'Open Arms ou l'Ocean Viking, partis de Marseille (Bouches-du-Rhône) lundi 5 août, pourraient être inquiétés par ce nouveau texte. Les défenseurs des doits de l'Homme dénoncent la criminalisation de la solidarité en mer. Seul espoir pour les ONG, que le président italien refuse de ratifier le décret en le jugeant anticonstitutionnel.