Arrêter le glyphosate dans les trois ans. Pour cet agriculteur de l'Yonne, c'est une évidence : c'est réalisable. Plus de dix ans après avoir arrêté les pesticides chimiques, on lui a diagnostiqué un cancer, reconnu comme maladie professionnelle. Aujourd'hui, il désherbe ses champs mécaniquement et se passe complètement de glyphosate. Véronique Barthe est viticultrice dans l'entre-deux-mers. Elle traite ses pieds de vigne avec du glyphosate. Comme de nombreux agriculteurs, elle ne voit pas d'alternatives qui préserveraient ses coûts de production et la compétitivité de son exploitation.La FNSEA prévoit des manifestationsL'institut de la recherche agronomique, l'Inra, a été chargé de se pencher sur les alternatives possibles. Il doit rendre son rapport à la fin de la semaine, mais la recherche avance à son rythme. Le syndicat agricole FNSEA, qui dénonce la décision de la France, promet des manifestations dans les prochains jours, et la fédération d'Ile-de-France envisage même des recours devant la justice.