"Je fais un appel à tout le monde à la cohérence. Si on veut être cohérent par rapport à nos objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, si on veut être cohérent par rapport à nos inquiétudes vis-à-vis de la crise écologique, on ne peut pas tout faire comme avant. Il y a des choix à faire en matière d'investissements " a expliqué Nicolas Hulot.Et il insiste allant au-delà des arguments traditionnels*: "Les terres agricoles deviennent en France des terres rares. Nousn'avons pas une souveraineté alimentaire. On a besoin de sanctuariserles terres agricoles pour que la France soit autonome sur le planalimentaire". *Et le tout nouveau "envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète " de préciser qu'il s'exprime "très librement ", avant de critiquer "d'anciens investissements, du temps de la planification" et d'espérer après avoir exprimé sa "conviction", qu'il est encore temps de revoir la messe". Quand "l'envoyé spécial du président de la République" critique un projet du Premier ministre...Dans l'ordre de mission publié jeudi dernier par l'Elysée, il est bienprécisé que la mission confiée à Nicolas Hulot est "*une mission internationale en faveur de la préservation de l'environnement ". Maisil est aussi chargé de "promouvoir les idées et les valeurs de laFrance " et de "relayer les propositions de la société civile (entreprises,associations, collectivités locales) pour mieux préserver notre environnementet favoriser le développement humain."*Il avait d'ailleurs posé lui même, dès sa nomination, la question de saliberté de parole: "J'ai demandé au président, et il me l'aproposé, que ma liberté de parole reste entière".